La justice argentine examine le cas de Mohammed ben Salmane, arrivé dans ce pays pour le G20

 La justice argentine examine le cas de Mohammed ben Salmane, arrivé dans ce pays pour le G20

 

La justice argentine doit décider des suites à donner à une plainte de l’ONG Human Rights Watch contre le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane. De quoi jeter une ombre sur le voyage de l’homme fort de Ryad, arrivé mercredi à Buenos Aires, même si une arrestation paraît improbable.

“Arrivée du prince saoudien dans le pays : les prochaines étapes pour la justice argentine face à la dénonciation qui le vise”, annonçait le quotidien Clarín le mardi 27 décembre au soir. Ce journal argentin a révélé lundi qu’une dénonciation avait été adressée à la justice fédérale argentine par Human Rights Watch (HRW), qui implique selon Clarín une demande de placement en détention de Mohammed ben Salmane, venu à Buenos Aires pour le sommet du G20.

L’homme fort de Riyad est mis en cause par l’ONG pour son rôle dans de possibles crimes de guerre au Yémen, ainsi que pour sa “possible complicité” dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

D’après Clarín, le juge fédéral Ariel Lijo, qui pourrait instruire le dossier, a demandé à un procureur fédéral, Ramiro González, de se prononcer sur la compétence de la justice argentine. Ce procureur devait demander que des informations soient sollicitées auprès du Yémen, de l’Arabie Saoudite et de la Turquie, ajoute le journal.

Human Rights Watch “considère que, puisque la Constitution argentine reconnaît la juridiction universelle pour les crimes de guerre et les tortures, les autorités judiciaires du pays sont habilitées à enquêter et à statuer sur ces crimes, quels que soient le lieu où ils ont été commis et la nationalité des auteurs et des victimes”, précise Clarín.

D’après La Nación, autre grand quotidien argentin, le procureur González devrait se prononcer ce mercredi 28 décembre. HRW a bien adressé une dénonciation mais n’a pas demandé le placement en détention de “MBS”, précise ce journal.

“Selon les responsables argentins, il est extrêmement improbable que l’enquête aboutisse à un mandat d’arrêt avant le sommet, qui débute vendredi”, précisait cependant The New York Times lundi soir, notant que “l’immunité diplomatique et d’autres types de protection pourraient mettre le prince à l’abri de toute accusation”.

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