L'agression des journalistes et employés de la TAP est "inacceptable" et un nouveau PDG sera nommé d’ici deux mois
L'agression des journalistes et employés de l'agence Tunis Afrique Presse, le 13 avril, est « condamnable, inacceptable et ne se reproduira pas », a déclaré mercredi le conseiller chargé de l'information et de la communication au cabinet du chef du gouvernement, Mofdi Mseddi. Mseddi s'exprimait lors d'une séance de travail, à la Kasbah, consacrée à la situation de l'agence et de radio Shems FM.
Il a été décidé, à cette occasion, que « le Conseil d'administration de la TAP désignera un administrateur parmi ses membres en attendant la nomination définitive d'un PDG, d'ici deux mois, sur la base d'un contrat d'objectifs ».
Ont participé à cette réunion Mohamed Ouagada représentant le ministère de l'Economie et des Finances pour la partie gouvernementale, et la partie sociale a été représentée par Sami Tahri, Mohamed Saïdi, Mohamed Hédi Tarchouni, Néfissa Hosni et Ghaya Mejari (Union Générale Tunisienne du Travail, UGTT) et Amira Mohamed, Khaoula Sliti et Rim Souidi (Syndicat national des journalistes tunisiens, SNJT).
Le 13 avril courant, des journalistes et employés de l'agence TAP ont été agressés verbalement et physiquement au cours d'une incursion policière dans les locaux de l'agence pour installer par la force Kamel Ben Younès à sa tête, un acte qualifié par la presse et les organisations nationales et internationales de « scandale sans précédent ».
Un grand rassemblement de protestation a été organisé le 15 avril devant le siège de la TAP à l'appel du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour dénoncer les nominations parachutées à la tête de l'agence et de radio Shems FM ainsi que l'incursion policière les agressions subies par les journalistes et le personnel de TAP.
Ont participé à ce rassemblement les journalistes, photographes, administratifs, agents et retraités de la TAP ainsi que des journalistes des divers médias publics et privés, des représentants d'organisations et associations nationales, notamment l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), outre de nombreux politiques, universitaires et personnalités nationales.
Les participants au rassemblement ont scandé des slogans appelant au respect de la liberté de la presse. Ils ont également dénoncé la nomination de Hanen Ftouhi à la tête de Shems FM et brandi des pancartes rejetant les nominations partisanes et parachutées, et appelant à respecter la neutralité des médias et de les laisser en-dehors des tiraillements politiques.
Le personnel de l'agence TAP était en sit-in ouvert depuis le 6 avril 2021, soutenu par le SNJT et la Fédération générale de l'information (UGTT), pour protester contre la nomination "clairement politique et partisane de Kamel Ben Younès".
Il avait, en outre, été décidé de boycotter les activités du gouvernement et des partis qui le soutiennent jusqu'au 22 avril, date de la grève générale au niveau central et régional de l'agence annoncée après la déclaration de Mechichi qu'il « ne reviendrait pas sur ces nominations ».
Le 19 avril, Mseddi a annoncé que « le dossier de la nomination de Kamel Ben Younès à la tête de l'agence Tunis-Afrique-Presse (TAP) était clos après la démission de ce dernier du poste d'administrateur représentant l'Etat au Conseil d'administration de l'institution ».L
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