Lancement effectif de Béni Watani : apporter un souffle nouveau à la vie publique

Lancement effectif de Béni Watani : apporter un souffle nouveau à la vie publique

 

C’est parti pour le parti Béni Watani. Le fondateur de cette nouvelle formation politique, Saïd Aïdia était tout content d’accueillir samedi après-midi dans une salle de fêtes des Berges du Lac les nombreux invités de la réception de lancement du nouveau parti.

Après la conférence de presse dédiée à exposer aux médias les idées-forces du nouveau mouvement, cette réception était destinée à présenter aux partisans, éventuels adhérents et amis proches ou lointains les fondateurs mais essentiellement l’originalité d’un mouvement politique qui ne veut pas être seulement un numéro de plus dans la longue liste des partis politiques légalisés.

Un parti nouveau est pour Saïd Aïdi et ses camarades une approche nouvelle de la politique, l’objectif principal étant de « former une nouvelle génération de femmes et d’hommes politiques qui soient en cohérence avec les intérêts des Tunisiens ».

Pour lui, c’est au sein de la société civile qu’il va falloir aller puiser cette nouvelle génération, car le citoyen doit être au cœur des préoccupations. Le président-fondateur de Béni Watani aime égrener les chiffres qui résument l’originalité du nouveau mouvement. « Quelques 4000 demandes d’adhésion ont été enregistrées. 85% des nouveaux adhérents n’ont jamais été affiliés à un parti politique. La plupart sont jeunes: 40% ont moins de 35 ans ».

Au-delà de ce nombre, pour lui ce qui compte c’est la volonté de bâtir une politique nouvelle qui soit en adéquation avec les aspirations des Tunisiens. « Notre ambition est d’apporter un souffle nouveau dans l’action publique » répète-t-il comme un leitmotiv. Mais en même temps « nous devons rétablir le pacte de confiance entre les Tunisiens et la politique, un pacte basé sur la crédibilité, un terme essentiel dans la devise du nouveau parti.

L’occasion de cette réception a été mise à profit pour présenter les fondateurs de Béni Watani, une formation jeune et féminisée constituée de personnes qui font, dans leur majorité pour la première fois, partie d’un mouvement politique. Peu de figures connues étaient présentes à cette réception comme pour indiquer que vraiment une nouvelle offre politique est proposée par ce parti. Le parti Béni Watani a été lancé en mai dernier. Il a obtenu son visa légal en octobre et cette réception signe le démarrage effectif de ses activités sur la scène politique.

A cette occasion, la candidate du parti à l’élection législative partielle en Allemagne a été présentée. Emna Ouni, 29 ans, née et élevée en Allemagne s’est adressée à l’assistance dans un arabe châtié puisqu’elle prépare dans son pays d’adoption un doctorat d’Etat sur « Iradat el hayet d’Aboul Kacem Chebbi des années 1930 à la révolution de 2011 »

Polytechnicien, le fondateur de Béni Watani Saïd Aïdi est rentré en Tunisie en janvier 2011 pour faire partie du premier gouvernement post-révolution en qualité de ministre de la formation professionnelle et de l’emploi. En 2012, à la suite de la fusion d’Afek Tounés avec le PDP- Parti démocratique progressiste et le Parti républicain, il est élu au sein du comité exécutif de la nouvelle formation dénommée « Al Joumhouri ». En 2013, il rallie le mouvement Nidaa Tounés fondé par Béji Caïd Essebsi. Aux élections législatives de 2014, il est élu comme à la tête de la liste de Nidaa à la circonscription Tunis-2. Il est ensuite nommé ministre de la Santé dans le gouvernement Habib Essid. Il quitte ce poste lors de la formation du gouvernement d’union nationale conduit par Youssef Chahed en août 2016.

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