Le directeur général de Petrofac de nouveau à Tunis pour une dernière chance

Le directeur général de Petrofac de nouveau à Tunis pour une dernière chance
 
 
Malgré les tentatives du gouvernement Chahed pour mettre fin à son calvaire à Kerkennah, la société pétrolière Petrofac est toujours à l’arrêt. Pourtant, à la signature de l’accord entre le gouvernement et les protestataires en septembre 2016, tout le monde a cru que la société qui produit 12% des besoins du pays en gaz, allait reprendre son activité, surtout qu’une courte période de répit l’a suivie.
 
Néanmoins c’était sans compter avec l’état du chaos qui règne à l’archipel où chacun fait à sa guise en l’absence de l’autorité de l’Etat. Et puisque tous ceux qui ont des revendications à Kerkennah ne trouvent pas mieux que de bloquer Petrofac pour faire pression sur l’Etat et obtenir ce qu’ils demandent, le cycle des blocages a repris obligeant la société à arrêter totalement sa production depuis le mois de décembre.
 
Entretemps, le président du conseil d’administration du groupe Petrofac, Ayman Asfari, et le directeur général de la société Robert Jewkes sont venus en Tunisie le 19 décembre 2016 pour rencontrer les responsables et essayer de trouver ensemble une solution.
 
Le président du conseil d’administration de Petrofac, Ayman Asfari, s’est longuement entretenu à l’époque avec le chef du gouvernement Youssef Chahed qui a promis d’intervenir pour permettre à la société de reprendre ses activités, surtout que l’Etat tunisien y est actionnaire à travers l’ETAP.
 
Cependant, rien n’a changé depuis face à l’entêtement de certains protestataires qui ont refusé toutes les propositions des autorités et ont continué à prendre Petrofac en otage.
 
Face à cette tournure inquiétante de la situation d’une société bloquée depuis plus d’un an et face au silence assourdissant du gouvernement et à sa passivité étonnante dans le traitement de cette affaire, le directeur général de Petrofac, l’Australien Robert Jewkes, sera de nouveau à Tunis en début de semaine.
 
Il aura une rencontre cruciale avec la ministre des Energies et des mines Hella Cheïkhrouhou mardi prochain. Selon certaines sources, le directeur général appellera le gouvernement tunisien à assumer pleinement ses responsabilités et réclamera un dédommagement face aux pertes que subit la société, suites aux arrêts répétitifs et préjudiciables.
 
Sinon la société quittera officiellement la Tunisie et entamera des poursuites contre l’Etat tunisien qui n’a pas honoré ses engagements avec elle.
 
B.M.

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