Le nouveau patron de la BAD désigné aujourd'hui: Quelles chances pour Jalloul Ayed ?

Le nouveau patron de la BAD désigné aujourd'hui: Quelles chances pour Jalloul Ayed ?
 
 
 
C'est ce jeudi 28 mai que l'on devrait connaitre le nouveau nom du président de la Banque africaine de développement (BAD). Ils sont huit, sept hommes et une femme, à vouloir prendre la succession de Donald Kaberuka en septembre 2015. Huit candidats pour le fauteuil d'une des plus importantes banques de développement qui opère sur le continent.
 
Dans un hôtel Ivoire spécialement rénové pour l'occasion et devant une foule record de 4 500 participants les auditions des huit postulants se sont achevées le mercredi 27 mai au terme de quatre heures d'audience. Le déroulé était toujours le même : une demi heure pour chaque candidat, soit dix minutes d'exposé suivi de vingt minutes de questions-réponses devant l'ensemble des gouverneurs.
 
Ce 28 mai, on procède au vote et si l'on s'en tient aux rumeurs propagées dans les couloirs de l'hôtel la partie semble être serrée. Chacun, statistiquement parlant, peut se prévaloir de l'appui de tel ou tel pays actionnaire de la BAD. 
 
Ainsi le candidat zimbabwéen peut revendiquer le soutien des pays de la SADC et surtout du poids lourd sud-africain mais il a aussi besoin des suffrages des pays non régionaux, actionnaires eux aussi. Or, il paraît peu probable que des pays comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne votent en faveur de Zondo Thomas Sakala.
 
De même, il semble que la partie soit âprement disputée entre les partisans du candidat tchadien Bedoumra Kordjé et malien Birama Boubacar Sidibé. A tel point que les chefs d'Etat de ces deux pays pourraient faire le déplacement d'Abidjan afin de forcer la décision.
 
Dans les cas de figure ou le consensus n'opère pas ce sont souvent les représentants de petits pays qui remportent finalement le poste ; ce qui laisse certains espoirs au Tunisien Jalloul Ayed ou à la Cap-Verdienne Cristina Duarte. Ce qui est certain c'est que la Côte d'Ivoire veut qu'un président soit élu à l'issue de ces assemblées et que sa désignation ne soit pas différée. Aussi Abidjan met-il tout son poids dans la balance pour une issue rapide à cette nomination. (Rfi)