Le PDG de la STEG : Un taux d’humidité très élevée a causé le dernier blackout

Le PDG de la STEG : Un taux d’humidité très élevée a causé le dernier blackout

Le PDG de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg), Hichem Anane, a estimé JEUDI que « la cause initiale du dernier blackout est l’amorçage au niveau des postes Haute Tension de la centrale de Radès, causé par un taux d’humidité très élevé de 90%".
"Les équipes de la STEG se sont appuyées sur le réseau algérien connecté avec la Tunisie pour faire redémarrer progressivement les centrales nationales de production", a-t-il ajouté dans une interview à la TAP.
Dans la nuit de mardi à mercredi, une coupure générale d'électricité survenue à 1h30 a plongé la Tunisie dans un black-out total. Malgré les déclarations officielles évoquant des raisons techniques derrière cette panne, ce blackout a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux.
Sellon lui, cet amorçage a été derrière l’arrêt automatique des trois centrales de production de Radés, causant une perte d’environ 875 mégawatts au niveau de ces centrales, face à une demande globale de l’ordre de 3226 mégawatts.
Le plan de défense automatique visant à compenser cette perte a été déclenché, mais vu la rapidité de l’incident (4 secondes entre la panne et le blackout total), la capacité des autres centrales nationales de production (Sousse, Gabès …) a été dépassée et la fréquence s'est écroulée en-dessous du seuil de 47,5 Hz, limite de fonctionnement autorisé des centrales, donnant lieu au blackout.
Un rapport préliminaire sur cet incident appuyé par des enregistrements, des photos et de toutes les données techniques disponibles sera bientôt communiqué, a-t-il annoncé.
Le blackout est survenu alors que la demande globale était de l’ordre de 3226 mégawatts face à une capacité de production installée de l’ordre de 5400 mégawatts. Le blackout ne relève donc pas d’un problème de capacité de production.
Pour le PDG de la STEG, « la capacité de production installée suffit théoriquement aux besoins de la Tunisie mais ne nous donne pas, en tant qu’opérateur d’électricité, assez de marges pour faire face aux périodes de pic de consommation comme celles des périodes estivales. Les besoins supplémentaires sont aujourd’hui comblés à travers les contrats d’importation conclus avec l’Algérie en attendant la mise en œuvre des programmes visant l’extension de la capacité de nos centrales nationales et une meilleure intégration des énergies renouvelables ».
Soulignant que mercredi à 6h00 du matin, plus de 90% du réseau ont été rétablis, la priorité ayant été donnée aux départements prioritaires (hôpitaux, centres de souveraineté, industries, transport, SONEDE, ménages…), la répercussion économique n’était pas donc très importante.
« Nos équipes déployées dans les différentes régions sont en train d’évaluer les dégâts directs supportés par les industriels, lesquels seront couverts par notre assurance », a-t-il conclu.

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