Le rôle de la société civile face au chômage en Tunisie
Par Dhouha Nasri
Faire face au chômage structurel qui alourdit le bilan socio-économique de la Tunisie depuis des années n’est plus le défi de l’université et du marché du travail seulement : la société civile a pris part à ce processus et son intervention s’est accentuée et devenue de plus en plus décisive après la révolution.
Les différents intervenants du monde associatif qui travaillent sur la question de l’employabilité et la lutte contre le chômage sont entrés dans des partenariats et des projets de collaboration étroite avec les institutions de l’état, l’université et le secteur privé pour faciliter la mise en place de la stratégie nationale de la lutte contre le chômage et l’insertion professionnelle des jeunes à travers le travail sur trois axes majeurs : la sensibilisation, l’encadrement et le financement des projets entrepreneuriaux.
Le monde associatif : un pont entre les jeunes et la vie professionnelle
Quand on aborde la question des associations qui œuvrent pour l’employabilité et l’insertion professionnelle, il y a lieu de citer, entre autres, la fameuse organisation internationale estudiantine l’association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales, AIESEC ,la jeune chambre internationale JCI et Tounes Ta3mal.
Ces plateformes ont pour vocation d’aider les jeunes étudiants et professionnels à explorer leur potentiel de leadership et à développer leurs compétences managériales et interpersonnelles à travers la fourniture d’une panoplie des stages, des conférences et des sessions de formation qui facilitent aux adhérents l’intégration professionnelle et l’accès rapide à des pistes de réseautage qui leur permettent l’ouverture des horizons sur le marché de l’emploi.
Ces deux organisations disposent des cellules actives dans tous les établissements d’enseignement supérieur et œuvrent pour l’encadrement des étudiants et leur préparation au monde professionnel : elles servent du pont entre les jeunes et les entreprises en leur réunissant au tour de la même table et en réduisant le gap qui se trouve entre les attentes et les perspectives de chacune de ces deux parties.
Le contact direct entre un jeune étudiant et l’entité économique qui s’établit lors des différents salons de l’emploi permet la compréhension mutuelle et la définition des compétences et les profils recherchés pour les différents postes d’emploi fournis ainsi que les débouchés professionnelles de divers parcours académiques.
Aussi, ces organisations offrent aux jeunes les opportunités de décrocher des stages au sein des entreprises en Tunisie et à l’étranger en leur facilitant les procédures d’acceptation des dossiers et en leur préparant le terrain d’intégration. Ces stages permettent aux étudiants d’acquérir des compétences pratiques et de s’initier à la vie professionnelle.
Le monde associatif : une piste d’encadrement et de financement
En parallèle avec l’effort fournis par les différentes institutions et organismes de l’état dans la lutte contre le chômage et l’amélioration de l’employabilité des jeunes, plusieurs acteurs de la société civile ont lancé des initiatives et développé des programmes d’encadrement des jeunes et d’amélioration de leur insertion professionnelle.
Les incubateurs privés, KHADDAMNI TERBA7, BUILD YOUR BUSINESS, Mashou3i, PLATESS (plateforme de l’économie sociale et solidaire),TARI9I...etc sont toutes des plateformes qui visent à développer les compétences des jeunes porteurs d’idées et à renforcer leurs capacités managériales.
Elles disposent des cellules réparties sur toutes les régions qui fournissent des services d’encadrement et facilitent les procédures de la création et de financement des entreprises. Les sessions de formation organisées permettent aux jeunes d’avoir une idée plus profonde sur les exigences du marché du travail et les compétences qui leur manquent pour décrocher des postes d’emploi. Ils y trouvent des pistes pour améliorer leurs capacités et développer leur compétences en communication, leadership, négociation, TIC, langues..etc.
Elles aident également les gens qui veulent se lancer dans l’initiative privée à trouver des idées de projets, à préparer leurs plans d’affaires et accéder aux sources de financement.
Votre commentaire