Les Magistrats et leur conseil toujours dans le viseur de Kaïs Saïed
Le dernier conseil des ministres de l’année tenu ce jeudi au Palais de Carthage a donné l’occasion au président de la République Kaïs Saïed de revenir à la charge contre le Conseil supérieur de la magistrature née par césarienne selon, non sans avoir auparavant présenté ses vœux au peuple tunisien, à l’occasion de l’avènement de la nouvelle année
S’agissant du Conseil supérieur de la magistrature, il a rappelé que la loi y relative avait été accouchée dans la douleur afin de répondre aux exigences de ceux qui veulent avoir une mainmise sur la Justice.
Le chef de l’Etat a, également, énuméré toutes les primes et les avantages que se sont accordés les membres du CSM, notamment la prime de 2476 DT et les 400 litres de carburant. “J’appelle les magistrats intègres et honnêtes à nous soutenir pour rétablir la justice et l’équité. Nous allons réviser tout le système judiciaire, dans tous ses aspects. Je l’ai dit et je le redis : une justice intègre vaut mille constitutions ! ”.
Kaïs Saïed a indiqué, également, que l’organisation administrative des tribunaux doit être révisée, soulignant que les greffiers doivent être sous l’autorité du président du tribunal, citant des exemples de droit comparé. Il a estimé que cette réforme est nécessaire, pour éviter certains dépassements constatés dans les tribunaux.
le président de la République a assuré que certaines personnes profitent de la situation actuelle pour agir dans le noir et l’obscurité. Il a ajouté que leurs plans ne sont plus un secret pour personne.[...] Ils se réunissent pour manigancer et monter les plans pour porter atteinte à l’Etat. L’histoire a permis de révéler les personnes sincères et constantes”.
Par ailleurs, il a appelé le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice à agir pour résoudre les affaires relatives aux plans d’assassinat dont il avait, lui-même, parlé lors de ses précédents discours.
D’autre part, le président de la République a appelé ceux qui se prétendent “experts” à revoir les théories des philosophes à propos de la séparation des pouvoirs. Dans ce contexte, il a affirmé que le pouvoir revient au peuple et que tout le reste n'est que fonctions au sein de l’Etat, ajoutant qu’aucun pouvoir ne peut prétendre à une indépendance en dehors de cet Etat.
Kaïs Saïed a en outre abordé la condamnation d’un ancien président (en référence à Moncef Marzouki] assurant qu’il ne lui prête aucune attention et qu’il n’a aucun lien avec le jugement (prononcé par contumace). Il a, aussi, fait allusion à la condamnation de la militante, Bochra Belhaj Hmida pour une affaire ayant traîné en justice pendant dix ans. Dans ce sens, il a estimé qu’il s’agit d’une diversion pour prouver “une prétendue indépendance de la justice”.
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