A l’occasion de la fête du Mouled: Une communication politique ratée

A l’occasion de la fête du Mouled: Une communication politique ratée

Nous fêterons bientôt les sept ans de la révolution du 14 janvier 2011, mais il reste encore des efforts à faire à propos pour nos hommes politiques afin de réussir dans la communication. En témoigne les nouveaux ratages dans la fête du Mouled (naissance du Prophète Mohamed), cette fête annuelle que la communauté musulmane célèbre depuis un lustre. 

Généralement, à cette occasion, la majorité des politiciens tunisiens souhaitent une joyeuse fête aux Tunisiens. Ceci confirme toujours que les politiciens sont proches des citoyens pendant la période des fêtes. Cependant, nous étions surpris par deux photos choquantes.

Premièrement, le fait qu’un Ministre non musulman nous souhaite un joyeux Mouled, ceci est certes, énormément apprécié par les Tunisiens. Mais quand ce ministre controversé publie le statut ci-dessus sur sa page Facebook, il est clair qu’il s’agit bel et bien d’une « hypocrisie politique ».
 
On peut ne pas être Musulman et souhaiter aux citoyens une joyeuse fête, tel que le fait Justin Trudeau, le Premier ministre canadien. Mais considérer ceci une fête merveilleuse ne pourrait pas être crédible sur le plan communicationnel pour un politicien de confession juive. 

Dans ce cas, le community manager de la page Facebook de Monsieur René Trabesli, le ministre du tourisme, aurait pu se limiter à souhaiter un joyeux Mouled à la communauté musulmane sans pousser plus.

Quant à la Maire de Tunis, Madame Souad Abderahim, il est clair qu’il lui manque une conseillère vestimentaire. Bien que la visite entamée à la ville de Médina lors du Mouled soit une bonne initiative, elle a échoué dans son choix vestimentaire.

Les internautes ont ainsi largement commenté sa tenue en se demandant d’où a-t-elle acheté un tel habit qui n’a aucun lien avec l’élégance du vêtement traditionnel tunisien.
 
En Tunisie, à chaque fois que nos politiciens essayent de faire un effort supplémentaire dans la communication, ils commettent encore des erreurs. Cette situation nous pousse ainsi à nous douter de la formation dont sont dotés leurs conseillers en communication, surtout qu’avec les derniers remaniements ministériels, certains chargés de communication nommés n’ont aucune formation académique dans ce sens. Pourtant, nous sommes dans un pays démocratique qui prétend nommer les gens sur la base de leurs compétences.

Nouha Belaid

 

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