Mehdi Jomâa derrière un nouveau front politique

L’ex-chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, n’a pas les bras croisés et travaille discrètement à bien se positionner pour la prochaine échéance électorale de 2019.

Dans une interview accordée au journal «El Maghreb», Mehdi Jomâa confirme des pourparlers avec plusieurs partis en vue de constituer «un front politique qui ne soit pas uniquement capable de gagner les élections mais d’assurer la gestion du pays».

Le mot est dit, lancé, la stratégie est clair et l’objectif déjà tracé! D’ailleurs, on s’en doutait un peu depuis la création en février 2016 du think tank, il était évident que l’ancien chef du gouvernement signait son grand retour et  n’est pas parvenu à se débarrasser du virus généralement incurable de l’exercice du pouvoir, comme il l’avait annoncé. 

Et encore alors, il prétendait uniquement réunir les experts et compétences du pays autour des problèmes économiques afin d’aider à trouver des solutions. Mais, un an à peine écoulé (mars 2017), que le groupe de réflexion s’est transformé en parti politique, (Alternative Tunisienne) et aux nouvelles ambitions de Mehdi Jomâa de s’afficher au grand jour.

Mahdi Jomâa parle carrément, aujourd’hui, d’un nouveau paysage politique: «Nous ne sommes plus en 2014 et les électeurs vont sanctionner les auteurs des promesses non tenues en faveur de nouvelles forces progressistes démocrates qui se situent au centre et qui vont se constituer très prochainement. Comment? me diriez-vous ! Les prochains mois vous le diront!».

Un front centriste dont les composantes sont d’ores et déjà connues de l’ancien chef du gouvernement; le Mouvement du projet de la Tunisie de Mohsen Marzouk, le Parti républicain de Issam Chebi, Afek de Yassine Brahim et l’Alternative Tunisienne de Mehdi Jomâa. 

Un problème demeure, néanmoins, à résoudre: trouver un compromis sur le leadership en mettant de côté les égos des uns et des autres!  

 
A.A.