Mohsen Hassen : avec la LF 2023, la pression fiscale sera la plus élevée d’Afrique
L'ancien ministre du Commerce Mohsen Hassan a estimé que la loi de finances de 2023 pose de nombreuses questions et suscite diverses observations, et qu'il s'agit d'une loi vague qui ne se fonde pas sur une vision économique réformiste ni sur une stratégie de développement économique dans une conjoncture volatile.
Dans une déclaration à la radio "Shems FM" ce samedi il a indiqué, que "cette loi ne comporte aucune mesure visant à assurer la reprise économique". Il a ajouté que cette loi a une dimension comptable sans aucune dimension de développement, ce qui est une grave faiblesse qui aura des répercussions sur les entreprises et les personnes physiques.
En termes de contenu, Mohsen Hassan a indiqué que le montant du budget, qui est estimé à 70 milliards de dinars, ne respecte pas les standards en vigueur dans ce cadre, du fait qe ce montant avoisine les 40% du produit intérieur brut, alors que le pourcentage retenu ne devrait pas dépasser 30%, et l'augmentation du montant du budget est un indicateur négatif qui montre clairement que l'État vit au-delà de ses possibilités et de ses capacités financières.
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Quant à l'augmentation de la pression fiscale, l'ancien ministre a averti qu'elle sera la plus élevée du continent africain et de ce fait elle est par essence incompatible avec la réforme, puisque les mesures fiscales pèseront sur les entreprises et les particuliers, ce qui est un indicateur négatif de l'évolution du climat des affaires en Tunisie.
Il a ajouté que la réduction des subventions et leur orientation vers les vrais bénéficiaires entraîneront une hausse du taux d'inflation et conduiront à l'effondrement de la classe moyenne et du pouvoir d'achat, et pourraient également entraîner des chocs sociaux.
Mohsen Hassen a déclaré enfin que le financement du budget de l'État implique un recours excessif à la dette, qu'elle soit interne ou externe.
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