"Nouvelle Tunisie, nouveau contrat social", thème du 21ème forum de l'ATUGE
L'inégalité sociale, la frustration des jeunes diplômés au chômage, l'inadaptation des besoins du marché de l'emploi à la formation des jeunes, la crise économique et la multiplication des revendications sociales constituent autant de problèmes dont la résolution nécessite de trouver un consensus entre toutes les composantes de la société, ont souligné les intervenants à la conférence plénière d'ouverture.
Le rôle des élites dans la création d'entreprises et la promotion de l'entreprenariat a été, également, soulevé lors de ce forum marqué par la participation de plusieurs représentants de la société civile et du gouvernement ainsi que des chefs d'entreprises, des experts en emploi et en ressources humaines et des universitaires.
A cette occasion, Khalil Zaouia, ministre des affaires sociales a souligné que la Tunisie a besoin, aujourd'hui, de la conjugaison des efforts de toutes les parties, sans aucune distinction, pour construire un avenir prometteur et promouvoir la croissance économique et le progrès social.
Il a rappelé qu'un projet de dialogue social devant aboutir à la signature d'un contrat social le 14 janvier 2013 entre les trois partenaires de la production (le gouvernement, l'organisation patronale (UTICA) et la centrale syndicale (UGTT)), a été lancé en mai dernier.
Il a fait savoir que le débat sur les grands axes du contrat social a été lancé. Il s'agit des axes suivants : protection sociale, relations professionnelles et travail décent, politiques de l'emploi et de la formation professionnelle, croissance économique et développement régional.
"Le contrat social contribuera efficacement à l'instauration d'un terrain favorable pour aboutir à une véritable consolidation d'un climat social serein et d'un cadre économique propice et constructif", a indiqué M. Zaouia.
De son côté, Ouided Bouchamaoui, présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) a souligné que la réussite de la transition politique est fortement tributaire du succès de la transition économique et sociale, mettant, à cet égard, l'accent sur l'importance de la concertation.
Bouchamaoui a souligné l'importance de la transparence comme facteur déterminant de la réussite de toute tentative de dialogue.
"Sans information fiable, disponible et accessible, la transparence resterait un voeu pieux et compromettrait les chances d'aboutissement du projet de société auquel aspirent les Tunisiens", a-t-elle soutenu.
Le forum auquel participent 32 entreprises est une occasion pour les jeunes diplômés de rencontrer des chefs d'entreprises et postuler à un emploi.
Près de 2000 jeunes étaient attendus à ce forum, a indiqué Mehdi Gueddas, président de l'ATUGE.
Des tables rondes et des ateliers sur la responsabilité sociétale de l'entreprise tunisienne, le contrat social et la compétitivité, la fiscalité et le code des investissements, le dialogue social : processus clé du management figurent au programme du forum.
La manifestation sera clôturée par une conférence plénière sur le contrat social et le rôle de l'Etat. Outre les conférences et les tables rondes, le forum comporte 4 espaces.
Il s'agit de l'espace entreprises pour les offres d'emploi, le village Entreprenariat qui permet de nouer des partenariats, le Salon Networking et le village employabilité qui garantit aux jeunes diplômés à la recherche d'un emploi une assistance assurée par des experts pour des corrections de CV et des conseils en entretien d'embauche.
TAP