« Pour que l’herbe ne repousse plus ? »

« Pour que l’herbe ne repousse plus ? »

A la session d’ouverture de la réunion de relance  du « G7 Circle for Tunisia » le mois dernier à Paris, Ghazi Mabrouk s’est fendu d’une tirade dithyrambique qui vaut le détour : considérant qu’il est «du devoir de chaque citoyen tunisien de prendre l’initiative et d’apporter son concours au succès des efforts économiques et sociaux qui sont entrepris par la Tunisie, en cette phase cruciale pour le pays», Ghazi Mabrouk a déclaré «tout ce que nos aînés ont fait est à refaire, après que les nouveaux Vandales l’aient défait. Le cheval des Attila contemporains est passé, afin que l’herbe ne repousse plus…Mais l’herbe de Tunisie repoussera et repoussera encore, car elle ne s’est jamais définitivement flétrie.»

Le « G7 Circle for Tunisia » relancé

Dans la perspective du prochain Sommet des Chefs d’États du G7 à Biarritz des 25-27 août 2019, l’euro-lobbyiste Ghazi Mabrouk a repris le 21 novembre 2018 ses fonctions de Président-Exécutif du «G7 Circle for Tunisia», qu’il avait quittées en juin 2016.  Il les cumulera avec celle de Conseiller Spécial du Secrétaire Général de l’UMA et de Haut-Représentant auprès de l’Union Européenne, qu’il occupe actuellement.

Rappelons que le «G7 Circle for Tunisia», avait été créé autour des 7 plus grands Groupes internationaux de lobbying et de Public-affairs, à la suite du Sommet du G8 de Deauville de juin 2011, auquel avait participé la Tunisie représentée par le Premier Ministre de l’époque Béji Caïd Essebsi et le Ministre des Finances et Sherpa-Tunisie à cette rencontre Jaloul Ayed.
(voir Espace Manager https://www.espacemanager.com/ghazi-mabrouk-la-tete-du-g7-circle-tunisia...

25 MILLIARDS DE $

Faute de résultats effectifs probants, du fait des promesses non concrétisées depuis 2011, ainsi que face aux pesanteurs enregistrées en Tunisie, le «G7 Circle for Tunisia» avait décidé à sa réunion de Prague de mettre en situation de veille économique son suivi.

Les différents Sommets du G7, auxquels la Tunisie avait été invitée depuis, n’avaient pas fait avancer les engagements financiers qui étaient sensés être enclenchés. Même si les responsables tunisiens avaient officiellement interpellé, sous des formes diverses, leurs vis à vis du G7, et ce durant des années.

Il convient de noter que depuis 2011, il avait été question d’un «Plan Marshall», de pas moins de 25 milliards de $ en faveur de la Tunisie.

Au vu de la situation extrêmement dangereuse que traverse actuellement la Tunisie, à tous points de vue, et particulièrement aux plans économique, financier et social, une action vigoureuse et déterminée de sauvetage s’impose.

DÉJEUNER DE TRAVAIL LE 12 DECEMBRE 2018 A PARIS

Un déjeuner «de travail et de concertation» va être organisé le 12 décembre 2018 à Paris à cet effet, par le «G7 Circle for Tunisia».

Il réunira, de manière informelle au stade actuel, deux éminentes personnalités de dimension internationale, l’une européenne et l’autre tunisienne, avec pour objectif de déterminer les approches susceptibles d’être recommandées ainsi que la nature des structures qui devraient être créées à l’horizon 2019. 

Ceci en prévision du cadre approprié que constitue le prochain Sommet du G7 de 2019 : une nécessité absolue afin d’acter un véritable engagement financier international en faveur de la Tunisie.

FORMATION SPÉCIALISÉE EN « DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE ET LOBBYING »

En marge et en soutien à ces initiatives, le Cercle Diplomatique et l’Université Centrale ont d’ailleurs initié des cycles de spécialisation ShortMBA en «Diplomatie Économique et Lobbying» durant le 1er semestre 2019 à Tunis, notamment destinés aux diplomates et cadres-leaders économiques et financiers du pays. Cette action formatrice intervient après la signature récente, en juillet 2018, d’un accord de partenariat entre le Ministère tunisien des Affaires Étrangères et le Patronat UTICA en matière de Diplomatie Économique.

M.G.
 

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