Pour réduire l’influence du wahhabisme, La Belgique retire à l’Arabie Saoudite la gestion de la grande mosquée de Bruxelles
Le gouvernement belge a décidé vendredi de résilier la convention vieille d'un demi-siècle (1969) qui confiait la gestion de la grande mosquée de Bruxelles à des intérêts saoudiens, a annoncé le ministre de la Justice Koen Geens. L'Arabie saoudite est accusée d'y promouvoir un islam «salafo-wahhabite» susceptible de «jouer un rôle très significatif dans le radicalisme violent».
Cette résiliation était l'une des principales recommandations de la commission d'enquête parlementaire mise sur pied au lendemain des attentats du 22 mars 2016 revendiqués par Daesh (32 morts à Bruxelles).
La grande mosquée de Bruxelles bénéficiait d'une convention qui liait en théorie l'Etat belge pour 99 ans avec le Centre islamique et culturel de Belgique (CICB). Ce centre est lui-même rattaché à la Ligue islamique mondiale, une organisation proche de la dynastie régnante en Arabie saoudite.
Désormais, le CICB dispose d'un an pour libérer le bâtiment, ce qui laisse le temps à une nouvelle structure associant l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) et une communauté locale de se constituer afin d'en reprendre la gestion, selon l'agence Belga.
Le gouvernement belge souhaite désormais «pluralité et transparence» au sein de la grande mosquée, qui devra notamment «respecter les lois et traditions» et véhiculer «une vision tolérante de l'islam», a précisé le ministre de la Justice
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