Pourquoi l’ambassade Tunisie à Rome et les consulats généraux de Milan et Palerme sont toujours vacants ?

Par groupe de quatre, le Chef de l’Etat a remis ces dernières semaines leurs lettres de créance à douze ambassadeurs de Tunisie dans différentes capitales d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Comme pour ne pas montrer le nombre considérable de postes diplomatiques restés vacants puisqu’il n’y a pas eu de mouvement au cours des deux dernières années.

Les douze promus sont tous des diplomates de carrières, ce qui veut dire que le seul vivier auquel il a été fait recours est celui des « enfants » du ministère des Affaires étrangères. Ce qui rend encore plus étrange l’absence de nominations, alors que des diplomates de valeur piaffent d’impatience pour prendre le flambeau.

Parmi les nouveaux ambassadeurs on a compté deux ambassadrices ce qui est trop peu au regard de la qualité, de la compétence et du dévouement des diplomates femmes qui méritent tous les honneurs.

Mais jusqu’ici un poste phare reste vacant, c’est celui d’ambassadeur de Tunisie auprès de la République italienne. Alors que la cheffe du gouvernement italien a fait trois voyages officiels en Tunisie en quelques semaines et que le président tunisien s’est rendu à Rome pour la conférence internationale sur la migration et de le développement dont la seconde phase se tiendra en Tunisie, point de chef de la mission diplomatique tunisienne dans la capitale italienne et cela dure depuis des années en pleine crise du flux migratoire entre les deux rives de la Méditerranée.

Cet atermoiement à nommer un ambassadeur tunisien à Rome est inexplicable d’autant plus que le titulaire de la fonction est le représentant permanent de la Tunisie auprès de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture la FAO et l’ensemble des institutions qui en dépendent. En pleine crise de l’alimentation dans le monde cela pose problème.

Comme pose problème le refus jusqu’ici de nommer des consuls généraux et des consuls partout dans le monde et particulièrement en Italie puisque les consulats généraux à Milan et à Palerme, deux des plus importants sur la carte consulaire tunisienne sont toujours vacants. Pour des raisons inconnues qui ne peuvent, si elles existent, convaincre personne. Surtout qu’au cours de chaque audience avec le ministre des Affaires étrangères, le chef de l’Etat met l’accent sur le rôle dévolu au corps consulaire dans l’encadrement de la communauté tunisienne à l’étranger, une des fonctions essentielles du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger.

RBR