PPDA entre l’écrivain et le journaliste : chaque chose en son temps
Patrick Poivre d’Arvor (PPDA) a eu, lundi soir, une rencontre restreinte avec une pléiade de journalistes tunisiens avec qui il a discuté, pendant près d’une heure à bâtons rompus, à propos notamment de son expérience en tant que journaliste et écrivain.
Faisant preuve de grand humour et d’une belle présence d’esprit, PPDA a évoqué certains épisodes marquants dans sa carrière journalistique, notamment l’interview qu’il a réalisée avec Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe avec un crochet concernant le sauvetage du bébé Florian ramené, dans des conditions rocambolesques, de Bagdad à Paris, via Amman.
Au cours de cette rencontre, intitulée "Itinéraire et confessions d’un journaliste", on a noté la présence, notamment, du ministre tunisien de la Culture, Mohamed Zine El Abidine, de l’ambassadeur de France Olivier Poivre d’Arvor, et de l’humoriste imitateur, Yves Lecocq.
PPDA ne peut pas oublier sa rencontre-interviews avec Saddam Hussein en août 1990 et qui a été réalisée après une première tentative infructueuse. Ce qui était perçu comme étant un grand exploit et un scoop médiatiques.
Après avoir passé en revue son passage d’Antenne 2 à TF1, Patrick Poivre d’Arvor reconnaît qu’il est fort imprégné du modèle des médias anglo-saxons, plus précisément la BBC, mais aussi américains et allemands. Pour lui, c’est toujours émouvant de se rappeler tant d’évènements, "j’ai eu la chance d’être témoin de grands évènements", dira-t-il en substance.
Et d’avouer qu’en l’espace de près de 30 ans en tant que présentateur du fétiche J.T de 20 heures, aussi bien sur Antenne 2 que sur TF1, il a connu de nombreux moments d’émotions, mais qu’il a toujours fait de sorte à garder son sens du professionnalisme et de l’objectivité.
Le journaliste dit avoir certainement eu du mal à annoncer certains événements tragiques mais qu’il a fallu "le faire avec le minimum d’émotion et d’implication personnelles.
Il assure qu’en dépit de son statut de star de l’info en France, il a toujours réussi à ne pas se laisser intimider et instrumentaliser par les dessous de la politique.
Parlant de l’après-télévision, il assure qu’il trouve de la passion et de l’émotion en la radio, un type de média qui garde encore et toujours, selon lui, son importance.
Traitant de l’inévitable support que constitue l’Internet, PPDA estime que , justement, le rôle du journaliste est de fournir l’autre info, celle vérifiée avec les recoupements adéquats et la citation des sources.
A notre question sur qui l’emporte chez lui, l’écrivain ou le journaliste, Patrick Poivre d’Arvor réplique avec une pince d’humour : « Chaque chose en son temps. Les livres, c’est ma passion puisque j’ai écrit le premier bouquin à l’âge de 17 ans avec au total près de 70 livres. Et le journalisme, c’est l’autre passion qui remplit mon quotidien et le rend plus dynamique ».
Noureddine HLAOUI
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