Qatar : De nouvelles preuves innocentent Tayeb Benabderrahmane, accusé d’espionnage
Un document « très confidentiel » a été récemment transmis par une source qatarienne de haut niveau, dévoilant de nouvelles preuves qui innocentent Tayeb Benabderrahmane, homme d’affaires et investisseur français, accusé à tort d’espionnage pour le compte des Émirats Arabes Unis.
Ces révélations exclusives, tirées d’un procès-verbal d’enquête émanant des services de sécurité qataris, permettraient de confirmer que les accusations d’espionnage portées contre l’homme d’affaires étaient non seulement infondées, mais qu’elles servaient à instrumentaliser ses activités en Libye afin de le discréditer en raison de ses liens avec le maréchal libyen Khalifa Haftar.
Une lutte contre la corruption
Le procès-verbal, daté du 1er janvier 2020, soit 13 jours avant l’arrestation arbitraire de Tayeb Benabderrahmane, démontre clairement qu’il a été ciblé en raison de ses activités en Libye et non pour des faits d’espionnage. Le document souligne que son véritable « crime » était ses relations avec le maréchal Khalifa Haftar, une figure clé du conflit libyen.
Selon les éléments révélés, Tayeb Benabderrahmane a fourni des « informations sensibles au ministre du Travail Ali Bin Samikh Al Marri », à la demande de ce dernier, dans le cadre d'une lutte contre la corruption et du détournement de la richesse du Qatar, mais ces informations ont ensuite été utilisées pour le piéger.
Le procès-verbal d’enquête affirme clairement qu’il n’existe aucun fondement juridique à l’arrestation de Tayeb Benabderrahmane. Les accusations portées contre lui sont fabriquées de toutes pièces, prouvant le caractère arbitraire de sa détention. Cette manœuvre, sans justification légale valable, confirme que Tayeb Benabderrahmane a été injustement pris pour cible.
La véritable raison de l'arrestation de M. Benaderrahmane
Les documents montrent également que les services secrets qataris ont utilisé des « moyens techniques secrets » pour surveiller et manipuler Tayeb Benabderrahmane, notamment en recueillant des informations qu'il avait obtenues de bonne foi et remises à des fins légitimes à un ministre occupant le poste de président de la Commission nationale des droits de l’homme du Qatar. Ces données, impliquant notamment Nasser Al-Khelaïfi et des soupçons de corruption, ont été retournées contre lui sous l'accusation de chantage et d'espionnage.
Le procès-verbal souligne aussi que la véritable raison de son arrestation était de l’empêcher de fournir des informations à des parties tierces qui auraient pu compromettre l'organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar.
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