Quand les députés sèchent la célébration de la fête de la République !

Quand les députés sèchent la célébration de la fête de la République !

 

Comme de coutume, une cérémonie a été organisée, dans l’après-midi de mardi 25 juillet, à l’occasion du 6ème anniversaire de la fête de la République, suivie d’une réception dans le jardin du palais de Bardo, ce haut lieu de l’histoire nationale qui a vu, jeudi 25 juillet 1957 l’abolition du régime beylical et la proclamation du régime républicain. Cérémonie « organisée » par et pour les élus de la Nation, en présence du Président de la république Béji Caid Essebsi, du président de l’ARP Mohamed Ennaceur et du chef du gouvernement Youssef Chahed que certains membres du gouvernement et de plusieurs autres convives. Cette cérémonie a été marquée par une faible présence des députés. Invités par leur président Mohamed Ennaceur, seulement une bonne quarantaine sur les 217, selon un fonctionnaire de l’ARP, ont été de la fête. Pour la plupart de Nidaa Tounes, d’Ennahdha et d’Afek, soit moins que la moitié du quorum requis. Côté opposition, on a relevé la présence du président du groupe parlementaire du Front populaire Ahmed Seddik et du député Mongi Rahoui. Hsouna Nafsi du groupe Al Horra, Mustapha Ben Ahmed et Mondher Belhaj Ali du nouveau groupe patriotique ont répondu présents comme certains d’autres qui n’ont pas manqué cette cérémonie.

 « Une honte » pour reprendre l’expression d’un ancien parlementaire. Une honte, car aucun motif ne saurait excuser les absents. Aucune raison, sauf cas de force majeure, ne saurait être avancée pour justifier « ce boycott » qui ne fait pas honneur à ses auteurs. Passe pour les ministres dont une poignée était présents. Par calcul ou par « démission ». Ceux-là qui sont investis de la légitimité populaire et qui sont censés asseoir les institutions de cette deuxième République.  Qui sèchent les séances plénières et qui n’assistent pas aux réunions des commissions. Et qui trouvent le moyen de ne pas célébrer la fête de la République dans leur lieu de travail.

Il fut un temps où aucun député ne manquait à l’appel dans cette fête qui est d’abord celle des députés. Ni aucun membre du gouvernement ne trouvait le moindre alibi pour sécher cette cérémonie. Mais les temps ont changé et les représentants de la Nation ne semblent plus accorder d’importance à cet événement. Invités par leur président Mohamed Ennaceur, seulement une bonne quarantaine sur les 217, selon un fonctionnaire de l’ARP, ont été de la fête. « Une honte » pour reprendre l’expression d’un ancien parlementaire. Une honte, car aucun motif ne saurait excuser les absents. Aucune raison, sauf cas de force majeure, ne saurait être avancée pour justifier « ce boycott » qui ne fait pas honneur à ses auteurs. Passe pour les ministres dont une poignée était présents. Par calcul ou par « démission ». Les pères fondateurs, pratiquement tous morts, se retourneraient dans leurs tombes s’ils apprenaient que leurs successeurs avaient séché cette fête symbole.

Mustapha Filali, le seul député de la première Constituante présent à cette cérémonie devrait se dire, en son for intérieur, que les citoyens qui sont morts pendant les événements d’avril 1938, en revendiquant un parlement tunisien, avaient-ils donné leur vie pour que ce parlement soit traité avec une telle désinvolture de la part de ses membres.

Côté personnalités, outre l’ancien président intérimaire Foued Mebzaa, on a relevé la présence de Mustapha Filai, Habib Essid qui a été décoré le matin même des insignes du Grand cordon de la République,Noureddine tbboubi  le secratire gnéral de l'UGTT, Ouided Bouchemmaoui, la, présidente de l'UTICA, Tarek Chérif le président de CONNECT, Habib Ben Yahia, ancien ministre des affaires étrangères et de la défense, Taieb Baccouche secrétaire général de l'UMA, Slim Azzabi le directeur du cabinet présidentiel et Ridha Chalghoum le directeur de cabinet du chef du gouvernement, , Chawki Tabib président de l’instance de lutte contre la corruption, Kamel Ayadi  président du haut comité de contrôle administratif et financier... Etaient, également, présents, Mekki Aloui ancien député et ancien vice-président de la chambre des conseillers, ainsi que Jamel Khemakhem président de l’association des parlementaires et anciens membres de la chambre des conseillers, Moncef Barcous et quelques membres de l’ANC.

Pour ce qui est des chefs des partis politiques, il y avait le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caid Essebsi, le président du parti Alternatives, Mehdi Jomaa, le secrtaire général d'Al Joumhouri, issam Chebbi... Par contre, on a noté l’absence du secrétaire général de Mashrou3 Tounes qui s’est fait représenter par son parte parole, le député Hsouna Nasfi. Quelques ambassadeurs ont répondu à l’invitation dont notamment celui des Etats Unis et celui de Qatar. Tout comme quelques ambassadeurs tunisiens à l’étranger comme le représentant permanent de Tunisie aux Nations Unies, les ambassadeurs tunisiens à Washington, Pékin, Moscou, le consul gnéral de Tunisie à Paris…

B.O

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