Rencontre à Rome de Najla Mangoush avec son homologue israélien : A quoi joue l’Italie ?

La nouvelle est tombée comme un couperet alors que rien ne l’envisageait. Au dernier jour du mois d’août, on apprend que la ministre libyenne des Affaires étrangères Najla Mangoush a rencontré le chef de la diplomatie de l’entité sioniste Eli Cohen.

La réunion, qui a eu lieu à Rome, en Italie, avec la médiation du ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani, est la toute première rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de Libye et d’Israël.

Le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Ronan Levy, était également présent et les ministres ont discuté des liens historiques entre les deux nations, de l'héritage des Juifs libyens, de la possibilité d'une coopération entre les deux pays et de l'aide humanitaire israélienne. "Cette réunion historique est la première étape dans les relations entre Israël et la Libye. La taille et la situation géographique de la Libye confèrent aux relations avec elle une importance énorme et un potentiel énorme pour l’État d’Israël", a déclaré le ministre du gouvernement Netanyahou.

Eli Cohen a remercié le ministre italien des Affaires étrangères "d'avoir accueilli la réunion historique à Rome". "Nous travaillons avec une série de pays du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie dans le but d'élargir le cercle de la paix et de la normalisation d'Israël", a-t-il souligné. "Je me suis entretenu avec la ministre du grand potentiel pour les deux pays, et oui, cela inclut la rénovation des synagogues et des cimetières juifs du pays", a-t-il le ministre israélien La plupart des membres de la communauté juive de Libye ont immigré en Israël à partir des années 1930, ainsi que dans les premières années qui ont suivi la création de l’État hébreu. Au cours de la dernière décennie, Israël et la Libye ont entretenu des contacts secrets par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères et du Mossad.

La ministre Mangoush est la première femme à occuper ce poste en Libye et a commencé à opérer sur la scène libyenne avec le renversement de l'ancien président Mouammar Kadhafi en 2011.

A se demander à quoi joue l’Italie en rapprochant la Libye de l’Etat sioniste. Quel intérêt a-t-elle à servir de lieu de rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de Tripoli et de Tel Aviv.

A part son appartenance à l’extrême droite raciste et xénophobe. Comme l’Italie, Israel a à sa tête le gouvernement le plus extrémiste qu’il n’ait jamais eu dans son histoire. Et dire qu’on a cru que l’Italie de Giorgia Meloni pourrait avoir des atomes crochus avec des pays qu’elle disait proches comme la Tunisie et l’Algérie. Mais elle a vite montré pour qui elle roule.