Situation en Libye : l’armée tunisienne en état d’alerte générale
Alors que les forces du maréchal Khalifa Haftar ont entamé une offensive vers Tripoli et que le secrétaire général des Nations Unies Antonio Gutters qui se trouve en Libye s’est déclaré extrêmement inquiet, la Tunisie a mis son armée en état d’alerte générale sur les frontières avec ce pays voisin.
La réunion du conseil de sécurité nationale convoquée en urgence, ce vendredi 05 avril 2019, par le président de la République Béji Caid Essebsi en urgence a examiné les derniers développements en Libye et a décidé de proclamer l’état d’urgence générale dans l’ensemble du pays durant un mois, à compter de samedi 06 avril. Le chef de l’Etat a mis l’accent sur la gravité de la situation dans ce pays frère ainsi que sur la nécessité d’éviter toute escalade et parvenir à un règlement politique fondé sur le dialogue ».
La Tunisie qui a des frontières communes avec la Libye qui s’étendent sur 459 kilomètres, a exprimé sa vive préoccupation face à la grave évolution de la situation en Libye et sa profonde inquiétude devant les événements survenus dans ce pays frère. Un embrasement de la situation aurait des conséquences sur la sécurité nationale. Le pays ne sera pas à l’abri d’infiltrations d’éléments terroristes, ni d’un flux de réfugiés. C’est pourquoi, l’armée nationale a été placée en état d’alerte pour assurer la protection des frontières.
Face au risque d'embrasement, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence ce soir à 20h00(Heure de Tunis) à la demande du Royaume Uni. Pendant ce temps, plusieurs capitales ont appelé à la retenue. Craignant un embrasement, elles ont mis en garde contre une "reprise du bain de sang" et appelé à un règlement "pacifique et politique" du conflit.
Il s’agit de Moscou, Washington, Paris, Londres, Rome et Abou Dhabi qui ont appelé "toutes les parties" libyennes à faire baisser "immédiatement les tensions".
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