Taieb Bayahi: "Ce n’est pas du pessimisme de dire que l’heure que vit notre pays est grave"

Taieb Bayahi: "Ce n’est pas du pessimisme de dire que l’heure que vit notre pays est grave"

 

Dans son discours prononcé lors de l’ouverture de la 34ème édition des journées de l’Entreprise, jeudi 6 Décembre 2019 à Sousse, le président de l’IACE, M. Taieb Bayahi, a tenu à préciser que ce n’est pas du pessimisme de dire que l’heure que vit notre pays est particulièrement grave.

Il a rappelé la situation des finances publiques et leur déficit particulièrement lourd, le surendettement insupportable de l’État, la situation alarmante des entreprises publiques, l’ampleur du déficit courant de la balance des paiements, le niveau très insuffisant de l’investissement publique mais aussi privé, la situation du chômage et particulièrement celui des jeunes, la détérioration des services publics comme et la mauvaise qualité des services de santé, la dégradation du niveau de l’éducation ou de la situation médiocre des transports.

Il est temps, selon lui, d’employer un langage de vérité.  Et surtout d’agir. « Si nous restons dans le déni de la maladie et du bon diagnostic. Le bon médecin, n’est-il pas celui qui ne cherche pas à vous rassurer et vous dit, pour votre bien, la vérité sur votre maladie et les choses que ne voulez pas forcément entendre », a-t-il précisé.

« Notre classe politique, c’est à dire notre président, notre gouvernement, nos syndicats, nos partis politiques, et toutes nos élites en général, auraient intérêt à mettre de côté les calculs politiciens ; pour s’atteler à dégager les moyens pour sortir Ensemble notre pays de cette situation », a expliqué Bayahi.

Le président de l’IACE a dans le même contexte indiqué qu’il est illusoire de penser qu’un gouvernement pourra à lui seul gérer l’ampleur des problèmes et faire retrouver au pays le chemin de la prospérité, et répondre aux attentes des tunisiens, en particulier les plus démunis, dont la situation est la plus urgente.

Et d’ajouter que la Tunisie vit depuis quelques années un vif débat sur le rôle de l’Etat, résultat des changements politiques internes, comme partout dans le monde d’ailleurs. « L’entreprise est le moteur principal de la création de richesse de notre société. Sans une entreprise dynamique et en bonne santé, la pérennité de notre économie, de notre développement et de l’emploi sont menacés. Elle a besoin d’un Etat solide, bien géré, qui assume ses fonctions efficacement », a-t-il précisé.
 

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