Teleperformance Tunisie pourrait recruter en masse
En 2000, Teleperformance a porté son choix sur la Tunisie pour développer son offre offshore en langue française
et a créé son premier centre à Tunis, en décembre 2000. Depuis, les choses ont beaucoup évolué et les sites se sont multipliés au fil des années.
Avec plus de 4000 collaborateurs et près de 3000 positions, Teleperformance Tunisie a même dû ouvrir en 2007 une entité dédiée au recrutement et à la formation des équipes baptisée Teleperformance Academy.
Depuis plus de deux ans, Teleperformance n'a ouvert aucun nouveau site en Tunisie. Malgré une bonne année 2008 couronnée par une augmentation du bénéfice net du groupe qui est passé de 97,9 millions d'euros à 116,4 millions, soit une augmentation de 18,9%, le groupe n'a pas augmenté le nombre de positions en Tunisie et n'a même pas souhaité faire de prévision pour l'année 2009.
Une année 2009 qui s'est avérée catastrophique pour Teleperformance où la perte d’exploitation a atteint 36 millions d’euros en 2009 pour un chiffre d’affaires de 300 millions.
Pour y remédier à ces pertes, le leader mondial des sociétés de centres d’appels, a annoncé jeudi un important plan de restructuration. Le groupe va supprimer 830 postes dans l’hexagone, passant de 22 à 14 sites, soit une réduction d’effectif d’environ 15 %.
M. Jean-Hervé Jenn, nouveau président du groupe depuis avril 2010, fait, vraisemblablement, de l’offshore son axe de développement, car, selon lui, les grands clients de Teleperformance n’ont qu’une obsession : baisser les prix.
En effet, M. Jenn ne s'est pas gêné en début juin en indiquant "vouloir remettre à plat" l'organisation de l'entreprise. "Un agent de centre d’appels coûte environ 30 euros l’heure en France, contre 15 euros en Tunisie" ajoute-t-il.
Si cette orientation se confirme, Teleprformance Tunisie verra une accélération du mouvement de recrutement. D'ailleurs, en ce sens, Teleprformance Tunisie a débuté depuis quelques jours une campagne de recrutement, plutôt agressive, non seulement sur les journaux papiers mais également sur la radio et sur le net.