Tunisie: aux journées de l’entreprise, le «Maghreb» vole la vedette au thème de discussion
La première moitié du mois de décembre a été caractérisée, à l'échelle internationale, par la tenue du Sommet de
Copenhague (Danemark) sur le changement climatique. A l’échelle nationale, une autre manifestation, non moins importante, mais celle-ci pour traiter du changement des relations entre l’Etat et l’entreprise.
Organisées les 11 et 12 décembre à Sousse, les journées de l’entreprises 2009 ont été marquées par une participation record de personnalités étrangères essentiellement issues des pays du Maghreb.
Cet évènement, organisé par un institut qui se veut « Arabe », en l’occurrence l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise (IACE) prend de plus en plus l’étiquette d’un rendez-vous maghrébin. Non seulement de par l’importance du nombre de la délégation Maghrébine présente mais également de par la tournure que prennent les débats.
Que ce soit l’année dernière sur le thème « L’entreprise et l’UPM » ou encore cette année où l’intitulé « L’Etat et l’Entreprise » n’a pas de lien direct avec le Maghreb, les panélistes ne pouvaient s’empêcher de rappeler l’intérêt de développer les échanges entre les pays du maghreb.
Si pour le sujet principal « L’Etat et l’Entreprise » les intervenants avaient des avis assez différents quant au degré d’intervention de l’Etat dans l’économie d’un pays, tous étaient unanimes pour dire que l’Union du Maghreb Arabe (UMA) était la solution de survie pour les pays de cette région.
En effet, politiques tunisiens ou opérateurs économiques, maghrébins ou européens, tous sont conscients des tensions et des signes de fragilité de l’intégration régionale au Maghreb et se demandent quand est ce que ces différends vont-ils se dissiper.
Ces dernières années, des études ont montré que le facteur proximité géographique revêt une importance capitale dans le développement économique.
C’est ainsi que plusieurs pays ont pris acte que la poursuite de la mondialisation passait par la régionalisation, c'est-à-dire par l’utilisation de la proximité régionale pour assurer le développement et sa régulation de manière plus réaliste qu’à l’échelle du vaste monde.
Le coût du non-maghreb est élevé (entre 1 et 2% du PIB) et se matérialise en terme de manque d’exportation, de manque d’attraction des IDE etc.
Pour relancer cette intégration maghrébine, un ensemble de procédures devra être mis en place pour résoudre les différends et pour contrer les pratiques protectionnistes.
C’est certes difficile à concrétiser mais les quelques centaines d’algériens, de marocains de libyens et de mauritaniens qui ont fait le déplacement à Sousse (Tunisie) pour assister à « ce pèlerinage économique » ont passé un message fort aux dirigeants Maghrébins en faveur d’une meilleure intégration de nos 5 pays.