Tunisie: "Débauche" de candidatures à la Présidentielle !

 Tunisie: "Débauche" de candidatures à la Présidentielle !

Si les principaux candidats à la présidentielle sont presque connus par tout le monde puisqu’ils représentent des partis politiques qui les soutiennent et si certains outsiders, comme on l'a souligné dans un précédent article (http://www.espacemanager.com/les-outsiders-de-la-presidentielle.html), peuvent être considérés sérieux; d’autres postulants continuent à surprendre les Tunisiens en annonçant leur candidature.
 

Bien que toute élection présidentielle apporte son lot d’excentricités et de personnages atypiques et mégalomanes, la multiplication du nombre de ce genre de candidats pousse à la réflexion et pose de nombreuses questions sur la volonté de certaines parties de discréditer cette échéance et de la ridiculiser auprès du grand public.

Les Tunisiens savent que des politiques comme Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar, Béji Caïd Essebssi, Ahmed Néjib Chebbi, Hamadi Jebali, Hamma Hammami, Mohamed Hamdi, Kamel Morjane et Hechmi Hamdi, sont parmi les plus connus de ceux qui rêvent de s’installer à Carthage.

Néanmoins, il semble que ce rêve a touché d’autres personnalités peu connues dans les milieux politiques à l’instar de l'ex-gouverneur de la BCT, Mustapha Kamel Nabli, des hommes d’affaires Slim Riahi (Président du Parti de l’Union patriotique libre), Mohamed Ayachi Ajroudi (Président du mouvement La Tunisie pour la Liberté et la Dignité), Larbi Nasra Président du bureau politique du parti «la Voix du peuple», la juge Khalthoum Kannou, l’avocat et Président du comité olympique Mehrez Boussayen, l’ex-ambassadeur Nouredine Hached, des journalistes Safi Saïd et Zied El Hani, la présidente du centre international des études stratégiques, sécuritaires et militaires, Badra Gaâloul.

Il a aussi touché des responsables de petits partis dont le nombre d’adhérents est très limité, à l’instar du président du parti Al Majd Abdelwahab el Hani, du président du parti des forces du 14 janvier, Wahid Dhiab, de la présidente du Mouvement démocratique d’édification et de réformes, Emna Mansour Karoui..

Si certains avancent que d’autres ministres de Ben Ali peuvent se porter candidats pour briguer la magistrature suprême à l’instar particulièrement de Mondher Znaïdi et Abderahim Zouari, les candidatures les plus surprenantes demeurent celles des controversés Bahri Jelassi, chef du Parti de l’ouverture et de la fidélité (POF), d’Adel el Almi président du parti Tounes Ezzaytouna ou de Jalel Ben Brik, ou encore celles d’autres Tunisiens résidant à l’étranger.

Bien que personne ou presque ne les connaisse, certains n’ont pas hésité à annoncer le plus sérieusement du monde leur candidature tels que Noureddine Ferjani,  qui réside en Allemagne, qui se présente comme le successeur de Feu Tarek, ou Jalel Bouharb, alias Ali ben Husain Pacha Bey, qui réside en Suède, qui se proclame  fondateur du Mouvement Constitutionnel Monarchique Tunisien et dont l’objectif est de restaurer la monarchie beylicale en Tunisie.

En somme, entre des politiques de moins en moins crédibles, des candidats indépendants, des personnages atypiques et mégalomanes, le tunisien risque de se perdre devant ce florilège des candidats les plus improbables  à moins que leur histoire ne s’arrête au cas où ils ne ramassent pas le soutien de 10000 citoyens ou de 10 députés.

B.M.K.