Tunisie: la situation sécuritaire encore préoccupante selon Béji Caid Essebsi
Le Premier Ministre par intérim, M. Béji Caid Essebsi a dressé, au cours d’une conférence de presse tenue mardi 26 avril, un tableau de la situation
sécuritaire en Tunisie pendant ces dernières semaines.
Pour M. Caid Essebsi, la situation sécuritaire demeure encore préoccupante. En effet, des abus se font de plus en plus nombreux de la part de certaines franges de la population, qui, sous prétexte de la révolution et de la liberté d’expression, ne cessent de créer des entraves à la vie économique du pays par des sit-in et des grèves sauvages à répétition.
Le premier ministre par intérim a évoque quelques cas symboliques de la situation en Tunisie. Par exemple, la société British Gas, qui alimente près de la moitié de la consommation nationale en gaz, nécessaire pour la production de l’électricité. Dans cette entreprise, les grèves se sont multipliées et il faut ajouter le blocage de l’usine par des habitants de la zone avoisinante qui veulent y travailler.
Ce type d’actes ne peut que nuire à la Tunisie dans la mesure où la sécurité et la stabilité sont des éléments essentiels pour attirer des investissements étrangers dans le pays.
Parmi les autres cas de troubles à l’ordre public, M. Caid Essebsi évoque le blocage du port de sfax par des marins empêchant la circulation du ferry qui lie l’archipel de Kerkennah à la ville de Sfax.
Autre fait inquiétant, des émeutes ont eu lieu dans la région de Zarzis après l’arrestation des organisateurs d’un réseau d’immigration clandestine. Il a été enregistré également 110 faits de blocages d’autoroutes ou lignes de chemins de fer par des manifestants.
A ce titre, M. Caid Essebsi n’a pas manqué de critiquer les partis politiques qui, selon lui, évitent de faire des commentaires sur la situation générale de la Tunisie.
Pour finir et tout en chantant les louanges de la révolution tunisienne dont il s’est dressé en fervent défenseur, M ; Béji Caid Essebsi a conclu par un avertissement : « La révolution Tunisienne peut mener à la guerre civile comme elle peut mener à la Démocratie ».
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