Tunisie: Le cri de détresse de 200 jeunes pilotes au... chômage
Difficile d'imaginer ou même de croire qu'il y ait autant de pilotes chômeurs chez nous en Tunisie. Et pourtant, c'est l'amère réalité. Pas moins de 200 pilotes sont en attente d'embauche et leur calvaire n'est pas près de prendre fin.
Pour trouver une voie de sortie à leur situation, l'Association Tunisienne des Jeunes Pilotes (ATJP), qui réunit quelque 200 pilotes ont déclenché la sonnette d'alarme, histoire de trouver des solutions aussi bien sur le plan national qu'international à ce problème crucial qu'est le chômage. Un fléau qui frappe de plein fouet cette catégorie sélecte et enviée de diplômés, qui ont passé 5 laborieuses années pour décrocher la timbale.
A travers un communiqué, on entend, au loin, leur cri et leur détresse: "Nous avons commencé nos démarches depuis des mois déjà pour remédier à notre situation. Nous avons eu une audience auprès du ministre des Transports M. Mahmoud Ben Romdhane, son conseiller Samari Kamel, la PDG de Tunisair Mme Sarra Rejeb et la direction générale de l'aviation civile par le biais de M. Habib Makki. A l'issue des ces entretiens, nous avons convenu de présenter un dossier présentant une solution globale aux autorités compétentes. Malheureusement, malgré nos nombreuses tentatives, nous n'avons pas pu avoir un autre entretien avec les personnes concernées." lit-on.
Et le communiqué de poursuivre: "Nous avons également contacté le ministère des Affaires étrangères pour présenter le cas de Air Algérie et M. Sahbi Basli de la Chambre de Coopération Tuniso-Chinoise pour le cas de la Chine. Aussi et pour plus d'efficacité , nous nous sommes entretenus avec des représentants du ministère des Affaires étrangères, des représentants des partis Nidaa Tounes et Ennahdha, ainsi que le président de la commission du transport au sein du parlement. Nous continuons, par ailleurs, notre travail d'investigation et de recherche." Malgré toutes ces démarches, les jeunes pilotes sont toujours dans l'attente d'un dénouement.
Notons que, depuis la révolution, le secteur de l'aviation, qui brille par son absence de recrutement, est très touché en Tunisie, notamment à travers le chômage des jeunes pilotes, avec un taux de plus de 50%, taux qui ne cesse d'ailleurs d'augmenter. Cette situation risque de se répercuter sur plusieurs générations en cours de formation, si toutefois des solutions viables ne sont pas trouvées dans l'immédiat. Et des solutions, les jeunes pilotes tunisiens y croient avec force. Selon eux, "les solutions existent, un appui de l'Etat est nécessaire pour sortir le secteur de ce bourbier, comme ce fut le cas dans d'autres pays, qu'ils aient connu ou pas des révolutions".
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