Tunisie: Qu'est-ce qu'une quatrième vague du coronavirus ?

Tunisie: Qu'est-ce qu'une quatrième vague du coronavirus ?

Officiellement, il s’agit en Tunisie de la quatrième vague du Coronavirus même si cela n’a pas été annoncé officiellement dans un discours de l’un des membres du comité scientifique. Ce qui nous pousse à nous demander sur la définition scientifique d’une vague épidémique, ses causes et ses conséquences. 

Nous sommes en train de vivre ces derniers temps une hausse du nombre de cas notamment avec la propagation du variant Delta, un encombrement au niveau des hôpitaux, et une absence d’oxygène et de lits de réanimation.

En effet, il n’y a pas une définition formelle d’une vague. Il suffit juste d’observer que le nombre d'infections augmente pour faire un pic, puis ce nombre redescend, et chaque cycle est une "vague" de coronavirus. Ce que nous sommes en train de vivre actuellement en Tunisie. 

Selon l’Observatoire géopolitique du COVID-19, « le terme de  vague épidémique découle de l’analyse rétrospective des épidémies Influenza, et fait référence à un motif caractéristique montrant une recrudescence suivie d’une diminution des cas ». Ajoutons aussi : « les grandes épidémies à Influenza étaient toutes caractérisées par une évolution cyclique. En l’absence de vaccination, plusieurs épisodes de recrudescence épidémique sont nécessaires pour atteindre l’immunité grégaire et stopper la circulation virale, épisodes dont la temporalité et l’ampleur sont déterminés par des facteurs d’adaptation virale, de variation démographique, et de saisonnalité ». 

En Tunisie, selon Dr. Dhafer Malouche (Maitre de Conférences en Statistiques à l’ESAAI) : «la vague actuelle (selon la photo ci-dessous, elle est en mauve) est de loin la plus grave, sachant que les vagues durent entre 60 et 120 jours ». Nous nous attendions donc à s’en sortir vers la fin du mois d’août voire la fin du mois d’octobre 2021

Bien que chaque épidémie puisse rebondir de nouveau avec une nouvelle vague mais son intensité diffère d’un pays à un autre, selon la politique de défense sanitaire mise en place.

Malheureusement, en Tunisie, nous avons vécu l’absence réelle de l’Etat de façon qu’il y a eu des rassemblements politiques, des mariages et des fêtes. Le confinement général appliqué au mois de mai n’avait pas de résultat en l'absence de contrôle réel.

Aujourd’hui, chaque citoyen tunisien est appelé à respecter d’une part le couvre-feu et obéir aux règles du confinement général pendant les week-ends, et d’autre part, d’appliquer gestes barrières et prendre le vaccin s’il est disponible. Le combat mené contre le virus est collaboratif avant d’être individuel sinon on ne va pas s’en sortir.

Nouha Belaid
 

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