Un membre de l’IVD contesté par les victimes de violation
L’Instance Vérité et Dignité (IVD) a décidé de rejeter la demande de contestation, déposée le 6 juillet, contre le président de la commission de la sauvegarde de la mémoire nationale, Adel Maizi, par un collectif d’associations défendant les victimes de violation.
Selon l’IVD, la demande de contestation se base sur « un document fuité » sous forme de dédicace d’un recueil de poésie offert au président déchu Ben Ali en 2002.
Dans une note explicative, publiée jeudi, l’IVD ajoute que « le document » en question se trouve actuellement dans les archives du Palais présidentiel que la direction des Archives nationales a répertorié depuis juillet 2015.
Pour l’IVD, le fait de révéler, aujourd’hui, l’existence de ce document témoigne d’une volonté de porter atteinte à l’Instance et d’entraver son action qui touche à sa fin.
Elle a, par ailleurs, appelé les associations de défense des victimes de violation à ne pas s’engager dans des campagnes de dénigrement contre le processus de la justice transitionnelle.
Le bureau d’ordre de l’IVD, rappelle-t-on de même source, a reçu le 6 juillet dernier une correspondance adressée par un collectif d’associations de défense des victimes de violation se basant sur « un document fuité » sous forme de dédicace d’un recueil de poésie offert au président déchu Ben Ali en 2002.
Elle précise que le conseil de l’IVD a traité, avec sérieux, cette correspondance qui a respecté les dispositions de l’article 62 de la loi organique relative à l’instauration de la justice transitionnelle.
L’article dispose que « Toute personne physique ou morale ayant un quelconque intérêt dans un dossier soumis à l’Instance, peut contester l’un des membres de celle-ci, par voie de document écrit et justifié, à l’adresse du Président de l’Instance ».
L’Instance statue au sujet de la lettre de contestation, dans un délai d’une semaine, à compter de la date de dépôt de la lettre ; et ce à la majorité des membres présents. Le membre faisant l’objet de la contestation ne participe pas au vote.
La décision de l’Instance n’est susceptible, à cet égard, d’aucun recours, même par recours pour abus de pouvoir.
L’IVD indique que Adel Maizi a été entendu par le conseil de l’instance. Ce dernier, ajoute-t-elle, a rappelé ses positions vis-à-vis de l’ancien régime et les dommages matériels et moraux qu’il a subis de 1998 à fin 2010, notamment après avoir décidé de créer le syndicat des écrivains tunisiens pour défendre la liberté.
Il a présenté tous les justificatifs qui attestent la sincérité de ses dires, selon l’IVD.
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