Banderole anti-saoudienne : pas d’excuses formelles de l’Algérie
La banderole anti-saoudienne brandie lors d’un match de football à Ain M’llila (400 km au sud est d’Alger) continue à faire des vagues. Au cours du match qui opposait les deux équipes phares de cette ville, des supporters ont déployé une immense banderole affichant une image mêlant les portraits du roi Salman et du président américain Donald Trump, apposé à côté de l’image de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem avec comme slogan : « les deux faces d’une même pièce ». La banderole accusait le roi saoudien, allié des États-Unis, de soutenir la décision américaine.
Suite à cet épisode qui n’a pas plu aux autorités saoudiennes, l’ambassadeur algérien à Riyad, Sami Saleh a publié un tweet affirmant que le Premier ministre algérien avait présenté « les excuses du gouvernement, des autorités et du peuple algérien pour les actes irresponsables qui ont eu lieu dans un stade et qui ne reflètent pas l’opinion du peuple algérien » au président de l’Assemblée consultative saoudienne (Majliss Achoura) qui l’avait reçu en journée.
« Formellement, il n’y a pas eu d’excuses », confie à Jeune Afrique l’entourage d’Ouyahia. « Le Premier ministre avait juste assuré à son invité saoudien que ces actes n’engageait en rien l’Algérie et le gouvernement algérien », ajoute-on.
Suite à l’incident à Ain M’llila, le ministre de la Justice, Tayeb Louh, avait annoncé l’ouverture d’une enquête qualifiant cette banderole « d’acte individuel et isolé ». Mais le gouvernement n’a publié aucun communiqué officiel sur les excuses qui lui ont été attribuées.
L’ambassadeur algérien aurait-il fait de l’excès de zèle ? Le Premier ministre algérien pourrait en tout cas éclaircir sa position, samedi 23 décembre, lors de la signature d’une charte de partenariat public-privé qui réunira le gouvernement algérien, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le Forum des chefs d’entreprises (FCE), croit savoir l’hebdomadaire parisien .
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