Et si les enseignants payaient le fisc !
Le bras de fer entamé entre les enseignants et le ministre de l’Education nationale qui a abouti au report des examens de la semaine bloquée, a fait monter la grogne contre les enseignants.
Les initiatives se multiplient dans ce sens parmi les parents et les élèves pour exprimer leurs ras-le-bol d’être pris à chaque fois en otage par ces revendications des enseignants.
Parmi les initiatives les plus remarquables de ceux qui veulent contrecarrer les revendications d’enseignants, on peut noter deux.
La première concerne un appel lancé aux parents et aux élèves de ne plus s’inscrire en cours particuliers afin de ne plus jamais faire bénéficier les enseignants d’autres ressources financières autre que leurs salaires.
La deuxième concerne un appel à ne plus payer le coût des particuliers que si les enseignants démontrent une attestation qui prouve qu’ils sont en train de payer le fisc.
D’ailleurs, le post du patron de Sigma Conseils, Hassen Zargouni, qui s’est amusé, sur sa page personnelle Facebook, à lancer des estimations relatives à la grève des enseignants, a été très commenté.
Dans ses estimations qu’il a voulues « raisonnables », Zargouni a affirmé que les enseignants qui donnent des cours particuliers se limitent à 20 mille.
Dans son schéma, chacun de ces professeurs reçoit, comme indemnités supplémentaires au noir, un montant variant entre deux cents et dix mille dinars, soit une moyenne de deux mille dinars par enseignant. Un montant qu’il multiplie par dix mois, ce qui génère des recettes totales par an de l’ordre de 400 millions de dinars.
Toujours selon Zargouni, si ces professeurs payaient leur retenue à la source de 15%, comme la loi l’exige, l’Etat obtiendrait quelque 60 millions de dinars par an d’impôt de ces cours particuliers, sans parler des charges sociables exigibles également, qui ne sont malheureusement jamais versées.
L’analyse de Zargouni a plu à de nombreux internautes et certains ont attiré son attention qu’il deviendra la cible des syndicalistes qui refusent toute critique envers les enseignants.
Mais quoi qu’il en soit, on peut dire sans risque de se tromper que la cote des enseignants n’est jamais tombée aussi bas.
S.E.