FIFEJ - En commémoration du 9 avril 1938 : « La maison dorée » de Salma Baccar en séance spéciale

A l’occasion des événements du 9 avril 1938, le dernier film de Salma Baccar « La maison dorée » (En-Nafoura) a été présenté dans la soirée de ce mercredi 9 avril 2025, dans le cadre de la 14ème édition du Festival International du Film pour l'Enfance et la Jeunesse de Sousse (FIFEJ) qui se tient du 8 au 12 avril 2025 à Sousse. « La Maison Dorée » est un long- métrage de fiction réalisé d’après un scénario co-écrit avec Emna Rmili.
Il est à rappeler que « La Maison Dorée » nous replonge au cœur d’une Tunisie en 2013, encore agitée par les secousses de la révolution de 2011, peu après l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi, qui a déclenché le sit-in « Arrahil » (Dégage).
C’est l’histoire de trois femmes qui, cherchant à échapper à leur passé, se rencontrent dans un hôtel de la ville, et ensemble, elles décident de rejoindre le sit-in, mêlant leurs expériences personnelles à l’histoire en marche du pays et aux bouleversements politiques et sociaux qui façonnent cette autre Tunisie.
Clôture des Workshops de « L’Ecole cinématographique »
C’est au mercredi 9 avril 2025 que les activités des ateliers consacrés aux différents volets de l’acte cinématographique, accomplies sous le chapitre de « L’Ecole cinématographique », ont pris fin avec la participation d’enseignants de niveaux divers et de jeunes cinéphiles.
Ces workshops qui ont eu lieu au lycée Ahmed Noureddine de Sousse (ex-lycée de garçons), ont touché « L’écriture du scénario », « L’acteur face à la caméra », «Le tournage du court-métrages et du documentaire» (chaque genre à part) et le dernier plus global, comment « S’exercer au cinéma ».
Les participants ont eu l’occasion de se former et d’avoir les outils nécessaires, pratiques et théoriques, afin de pouvoir entamer une démarche cinématographique dans le domaine choisi selon ses spécificités.
En s’exerçant à l’un de ces volets du 7ème Art, selon le choix de chaque participant, il peut entamer les premiers essais pour mieux saisir les mécanismes pratiques dans la spécialité visée.
A titre d’exemple, lorsqu’on écrit le scénario d’un film, c’est totalement différent de l’écriture d’un texte littéraire ou narratif. Car le texte du scénario doit répondre aux exigences de l’acte cinématographique, de la performance de l’acteur ou des acteurs, de chaque scène relative au sujet du film…
Tout comme la manière d’être face à la caméra, en répondant en même temps au jeu, au texte et aux protagonistes.
Il est à signaler qu’une participation remarquable a été parmi les enseignants qui se sont intéressés aux différents workshops, comme les enseignants de langue (arabe, français et anglais) pour l’atelier du scénario entre autres.
Début des compétitions
En ce premier jour du FIFEJ, la journée d’hier ayant été consacré à la cérémonie d’ouverture, ce sont les compétitions qui ont débuté, celle officielle des longs-métrage et des courts-métrage, et celle des films courts des jeunes de moins de 30 ans, avec en présentation lors de chaque projection, un film court-métrage et un autre long-métrage.
Entre autres films qui ont été projeté au Théâtre Municipal de Sousse, le court- métrage de fiction de la Libanaise Feyrouz Serhal, « Je viens de la mer » qui relate l’escapade de trois jeunes élèves qui ont décidé un de ces jours de sécher l’école pour aller se balader dans Beyrouth et faire une sortie en mer.
L’occasion de redécouvrir la capitale libanaise, Beyrouth, et ses charmes, ses ruelles, ses petits coins et recoins.
L’amour de la mer aussi, cette Méditerranée qui nous unit, est un facteur qui a encouragé les trois bambins dont l’âge ne dépasse pas les 12 ans, qui plus est, sont menés par la petite Samar au fort caractère…
Après quoi, c’est le long-métrage de l’Allemand Veit Helmer, présent lors de cette projection, « Akiko, le singe volant » qui a été projeté au large public présent, formé essentiellement de jeunes cinéphiles.
Ce film d’animation relate l’exploit d’un jeune singe dénommé Akiko qui s’échappe d’un zoo pour aller chercher avec l’aide de nombreux autres animaux dont un aigle, un raton-laveur ou un caméléon, le reste de sa famille, son grand-père et d’autres membres dans la forêt avoisinante de la ville. Le but de cette aventure, tout en déjouant toutes les tentatives de la police et des gardiens du zoo de l’attraper, est de retourner au zoo pour libérer tous les animaux qui retrouveront leur milieu naturel, la forêt. Les « humains » seront au final enfermés à leur tour dans une cage comme c’était le cas pour ces animaux…
Lors de la discussion qui a suivi la projection de ce film, son auteur, Veit Helmer, a répondu aux multiples questions posées par les présents, en donnant les étapes de la réalisation de cette œuvre d’animation, les techniques utilisées, le dressage des animaux et la manière de monter certaines scènes en post-production.
Parmi les autres films en compétition en cette journée, « Passing dreams », du Palestinien Rashid Masharawi, où Sami, enfant de 12 ans, est obsédé par la recherche de son pigeon voyageur à travers les territoires palestiniens. Convaincu que l’oiseau est retourné sur son habitat d’origine, il entreprend un périple qui le mène de son camp de réfugiés jusqu'à Haïfa, en subissant les affres du blocus de l’armée sioniste.
De même « Seeking haven », une fiction de l’Egyptien Khaled Mansour, raconte la quête du jeune Hassan pour sauver son chien Rambo du propriétaire de son domicile attaqué par le chien. Au cours de son voyage à travers le Caire, Hassan affronte les peurs du passé.
Le public et les cinéphiles ont eu droit aussi à la compétition des courts-métrage avec « Toute est là », de Chaker Kalaï (Tunisie), « Zoo », un film d’animation de Tariq Rimawi (Jordanie-Allemagne)
« Cinéma Tdour » présent au FIFEJ
Parmi les événements marquants de cette 14ème édition du FIFEJ. « Cinéma Dour » qui est un projet innovant lancé par « L’Agora de Djerba » et l’association « Fox Gabès », offrant l’occasion aux citoyens et aux régions privés de cinéma de pouvoir vivre cette ambiance de la « salle obscure », et cela, en aménageant un bus pour la circonstance, avec un écran au fond et des sièges de part et d’autre.
Ce bus de « Cinéma Dour » (« Le cinéma qui circule ») parcourt le pays de long en large et à l’occasion de ce festival FIFEJ, il a élu domicile à Bab Bhar, au centre de Sousse, afin de proposer aux jeunes et moins jeunes des films entrant dans le cadre de la compétition jeune, en plus d’autres séances spéciales pour enfants.
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