Interdiction d’un film : la HAICA dénonce un empiètement sur ses prérogatives
La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a dénoncé la décision du parquet du Tribunal de première instance de Tunis d’interdire à Telvza tv de diffuser le film « Mohammad ». Elle a considéré la décision judiciaire comme « un empiètement sur ses prérogatives.
La HAICA a assuré, dans communiqué rendu public ce mardi, que « le devoir de respecter la liberté de la presse incombe à tous, spécialement la justice qui doit avant tout veiller au respect de la bonne application de la loi relative aux droits et aux libertés ».
L’instance régulatrice a mis l’accent sur le dépassement de ses prérogatives, ajoutant qu’il « ne peut mener qu’au contrôle des médias et menace l’avenir de la liberté de la presse ».
Le parquet du Tribunal de première instance de Tunis avait interdit, le 15 octobre, à Telvza tv de diffuser le film « Mohammad, le Messager de Dieu ».
La chaîne s’est soumise à la décision du parquet, en précisant tout de même que le parquet a dépassé ses prérogatives et que c’est à la HAICA de prendre ce genre de décisions.
« Mohammad», sorti en 2015, est un film iranien, réalisé par Majid Mjaied, qui a créé une vive polémique. Certains ont considéré qu’il porte atteinte au prophète.
Votre commentaire