La Tunisie, un pays des rumeurs où les imbéciles sont rois !

Aujourd’hui, si un président, un député ou un ministre est élu, limogé ou suspendu…c’est d'abord par la rumeur que l'information se propage, quand bien même cette information serait mensongère.

Si la Colibe ou n’importe quel projet passera demain, c’est aussi parce que l’on aura fait croire à de fausses infos… c’est ainsi que ça marche dans ce pays.

Un site non reconnu qui n’affiche ni son adresse, ni ses coordonnées, ni le nom de celui qui l’édite (comme l’exige la loi) « fait tourner » la photo d’un vieillard assis sur le sol en train de pleurer, en disant que c’est un retraité qui pleure parce qu’il n’a pas eu sa pension avant l’Aïd.

Alors que la photo qui date de 2015 est celle d’un Grec qui n’a pas reçu son salaire à l’époque de la crise. Et qu’elle a été utilisée pour manipuler les retraités et les remonter encore plus contre le gouvernement de Chahed.

Une autre photo du vice-président de l’ARP, Abdelfatteh Mourou, accompagnée d’un commentaire soulignant que l’Arabie Saoudite l’a maltraité à son arrivée au Royaume pour accomplir le rite du Haj et lui a retiré son passeport saoudien !

Une photo truquée de Bochra Belhaj Hmida dans une table bien arrosée pour démontrer qu’elle n’est pas « croyante » !! Une rumeur disant que la Maire de Tunis va changer le nom de l’avenue Habib Bourguiba et le transformer en l’avenue de la Révolution.   

Le pire, c’est que certains internautes et même des médias, sans principes et sans scrupule, partagent ce genre de rumeurs malintentionnées sans même prendre de pincettes et qu’il y a des simples d’esprit de tous les camps qui les relayent, pour nuire à l’image de ceux qui ne sont pas de leur camp.

S’ensuivent par la suite des lots de commentaires pleins de haine et de rancune et de mépris de personnes mal éduquées et non instruites qui se donnent le droit de critiquer les gens, de les dénigrer et de les mépriser parce qu'ils ne partagent pas avec eux les mêmes idées ou les mêmes tendances idéologiques, alimentant la division entre les Tunisiens.

On savait que nos politiques sont archi-nuls et qu’après la révolution on en a vu de toutes les couleurs. Qu’ils sont très critiquables, mais à condition qu’ils soient jugés sur leur travail pas en propageant des rumeurs infondées qui touchent parfois d’une manière grossière à l’intimité et à la vie privée des gens.  

Les ragots sont devenus tellement fréquents dans notre pays que les citoyens ne se rendent même pas compte qu’ils sont en train de participer à leur propagation.

Et comme le dit le proverbe, les rumeurs sont créées par des jaloux, crues par des curieux et répétées par des imbéciles… Ne soyons pas des imbéciles surtout !

Cheker Berhima