Le Figaro dresse le portrait du Tunisien Hichem Miraoui tué lors d'un crime raciste

Le quotidien de droite, le Figaro a dressé ce mardi, le portrait de Hichem Miraoui, tué lors d’un crime raciste par son voisin français, samedi dernier.
« La victime est unanimement décrite comme un homme «au grand cœur», écrit le journal
«Son rire, c’était quelque chose ! Il avait beaucoup d’humour», se souvient Allan, ami et client d’Hichem M., venu déposer une gerbe de fleurs avec sa fille devant le salon de la coiffure de la victime, à Puget-sur-Argens. La ville varoise est encore sous le choc après le meurtre de ce coiffeur tunisien de 45 ans samedi, abattu de cinq balles à son domicile. Un autre homme, d’origine turque, a également été blessé. Le principal suspect, actuellement en garde à vue, était son voisin. Il a ensuite revendiqué son acte sur les réseaux sociaux, appelant à «tirer» sur des personnes d’origine étrangère. La victime, elle, n’avait jusqu’à présent jamais fait parler d’elle. Hichem M. était unanimement décrit comme travailleur et généreux.
«Il avait un grand cœur»
Quand Allan est allé se faire couper les cheveux vendredi dernier, il est resté une bonne heure au salon «Facekoop coiffure» à échanger avec son coiffeur, devenu, au fil du temps, un ami. «Hichem a pris son temps, comme d’habitude. Il avait un grand cœur. Il m’a offert une brosse spéciale, et je lui disais que je voulais en acheter une. Il m’a dit allez, garde-la !» Toufik, gérant d’une supérette à proximité, abonde : «Il coiffait parfois les enfants gratuitement. Quand il manquait un euro il s’en fichait, il vous coiffait quand même», ajoute-t-il, saluant un «bon commerçant, gentil, poli.»
Originaire de Kairouan, en Tunisie où résident ses parents et ses sept frères et sœurs, Hichem M. a quitté son pays natal pour «trouver en France un avenir meilleur», selon Maître Mourad Battikh, qui représente la famille de la victime. «C’était quelqu’un de super, avec une belle aura, belle lumière. Un rayon de soleil», confie à son tour Ahmed. Il s’était d’abord installé dans le vieux village de Puget-sur-Argens avant d’emménager il y a environ un an dans cette zone commerciale où résidait également le suspect, Christophe B., connu dans le quartier pour proférer des insultes racistes.
«Il n’aimait pas les musulmans, il avait déjà dit à une dame ’sale arabe, vous puez’», rapporte Sylvia, une habitante de Puget-sur-Argens contactée par Le Figaro. De nationalité française et adepte du tir sportif, le mis en cause avait «diffusé, avant et après son passage à l’acte, deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux», selon le procureur de Draguignan, dont le parquet s’est dessaisi au profit du parquet national antiterroriste.
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