Les représentants des syndicats des médias refusent la nomination de Ben Younes à la tête de la TAP
Les représentants des syndicats des médias ont dit rejeter la nomination du nouveau Président Directeur Général à la Tête de l’Agence Tunis-Afrique- Presse, annonçant la poursuite des mouvements de protestation contre cette désignation ” ouvertement politique et partisane “.
Il s’agit du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), de la Fédération générale des médias, et de la section du SNJT à l’agence TAP.
Au cours d’un point de presse, les représentants des syndicats ont dénoncé l’incursion de la police dans les locaux de l’agence TAP et les agressions commises sur des journalistes qui protestaient contre la nomination du nouveau PDG.
” Le siège de la TAP a été envahi par des sécuritaires pour assurer un passage en force du nouveau Président Directeur Général, Kamel Ben Younes “, ont-ils fustigé.
Amira Mohamed, vice-présidente du SNJT a réaffirmé le rejet catégorique de cette nomination ouvertement politique et partisane, dénonçant le recours de Ben Younes aux forces de l’ordre qui, selon ses dires, ont agressé les journalistes et le personnel de l’agence.
C’est une première ! Même sous le régime de Ben Ali la police n’a jamais envahi les locaux d’un établissement médiatique, a-t-elle fustigé.
Elle a, dans ce sens, réclamé de tenir la TAP à l’écart de toute tentative d’asservissement et d’instrumentalisation politique.
Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération générale des médias, Mohamed Saïdi, a souligné que l’incursion des forces de l’ordre dans les locaux de la TAP montre que le mouvement Ennahdha est derrière cette nomination ” ouvertement politique “.
“Il s’agit d’un scandale au vrai sens du mot”, a-t-il lancé, assurant que “le personnel de l’agence est plus que jamais déterminé à empêcher Ben Younes d’atteindre ses fins”.
En sit-in ouvert depuis le 6 avril courant, le personnel de la TAP a décidé, hier lundi, d’observer, le 22 avril courant, une grève générale avec présence sur les lieux du travail, pour dénoncer l’obstination de la présidence du gouvernement à nommer Kamel Ben Younes à la tête de l’institution.
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