L’UTICA appelle au retour aux négociations et à une revue des conventions
Plusieurs responsables de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), dont notamment, le vice-président Khalil Ghariani, ont tenu, ce matin du jeudi 6 octobre 2016, une conférence de presse au cours de laquelle les présidents d’un certain nombre de Chambres ont pris la parole pour parler de leurs secteurs sportifs afin d’avoir une meilleure idée de la situation prévalant au niveau du climat social et des rapports avec aussi bien avec l’administration qu’avec l’autre partenaire, en l’occurrence l’Union général tunisienne du travail (UGTT).
C’est ainsi que les différents responsables ont fait des exposés sur la situation propre à chaque secteur tout en faisant ressortir que la situation est grave, en général, et qu’il faudrait une réelle volonté de la part de tous d’entamer une dynamique de sauvetage de l’économie nationale par le biais d’un sauvetage des entreprises tout en préservant les droits des travailleurs.
Les intervenants ont fait le point dans des secteurs tels celui des cafés et restaurants, de la production du thé, des cliniques de dialyse, de la sous-traitance, du textile, etc.
Le message adressé, aujourd’hui, par la centrale patronale est le suivant : la nécessité de revoir les différentes conventions à la lumière des derniers développements. Ainsi les patrons affirment qu’il ne faut pas diaboliser les chefs d’entreprises car il leur il leur est impossible de supporter le poids des augmentations salariales sans une amélioration du niveau de la production et de la productivité. « Sinon, le navire va couler pout toutes les parties intervenantes, d’où la nécessité d’avoir une nouvelle vision prenant en considération la conjoncture pour tous », affirment les patrons.
Et sans entrer dans les détails spécifiques de chaque secteur, l’UTICA lance le message suivant : Depuis 2011, il y a plusieurs accords conclus sous la pression et la menace et qui doivent être revus. Et ce sont justement les éventuelles prochaines négociations qui en détermineront l’avenir dans le sens où ils peuvent être maintenus pour certains et révisés pour d’autres.
Ces négociations, qui devaient débuter en mars dernier, n’ont démarré qu’au moi de mai 2016 sans avoir été repris. Il est temps, donc, de faire repartir le processus des discussions pour le bien de tous.
Cette conférence de presse a été une occasion pour présenter quelques chiffres, malheureusement, alarmants. Qu’on en juge : Depuis 2011, plus de mille entreprises ont mis la clé sous le paillasson qui, ajouté aux difficultés dans le secteur de tourisme et d’hôtellerie, cela fait une perte de près de 300 mille postes d’emploi dont 30 mille dans le seul secteur des textiles, pourtant un des fleurons de l’industrie tunisienne avant 2011.
De même, en cette année 2016, on a enregistré une augmentation du taux de demande d’assainissement avec licenciements de personnel de l’ordre de 260% par rapport à l’année 2015.
Tout ceci, concluent les intervenants, exige un retour à la table des négociations pour voir ce qu’on peut sauver tout en affirmant que les pourparler ne doivent plus porter, uniquement, sur les augmentations salariales, mais sur l’ensemble des composantes de la vie de l’entreprise à savoir notamment le niveau de production, la productivité, les coûts car la pérennité de l’entreprise est synonyme de sa viabilité et de la garantie des postes d’emploi et de l’amélioration de leurs salaires.
Noureddine HLAOUI
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