Meurtre de Nahel: Macron quitte Bruxelles pour présider une cellule de crise
Alors que le président français participait à un sommet européen en Belgique, il se décide, en cette matinée du vendredi 30 juin, de retourner d'urgence à Paris.
Son retour précipité est expliqué par son devoir de présider la cellule de crise qui s’ouvre en réponse à la troisième nuit de confrontations suite à l’exécution d’un adolescent d’origine algérienne par un policier à Nanterre.
Cet événement a depuis provoqué de grandes vagues de protestations dans toute la France dont certaines se sont soldées par des scènes de violences urbaines et de pillage. En effet, la nuit passée, 667 personnes ont été interpellées et 249 policiers et gendarmes ont été blessés.
Décréter l’état d’urgence est alors envisageable, comme l’a avancé la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, au cours d’un déplacement à Évry-Courcouronnes assurant alors que « toutes les hypothèses seront examinées (…) avec en priorité le retour de l’ordre républicain sur tout le territoire. ».
Pour rappel, Nahel, le jeune adolescent de 17 ans dont il est question, avait été interpellé pour défaut de permis, mais en tentant de s’échapper, ce dernier a été visé en pleine poitrine par une balle tirée par un policier.
Selon le procureur de Nanterre, Pascal Prache, les conditions légales pour utiliser son arme à feu n’étaient pas respectées. Le policier est donc placé en détention provisoire tandis qu’une information judiciaire pour homicide volontaire a été ouverte.
L’ONU de son côté a demandé aujourd'hui à la France de se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale au sein des forces de l'ordre.
En effet, Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, a appelé les autorités françaises « à garantir que le recours à la force par la police pour s'attaquer aux éléments violents lors des manifestations respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité ».
Z.K.
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