Ordre des Ingénieurs Tunisiens: Le bureau temporaire se veut permanent !
Le nouveau bureau du conseil de l’Ordre des Ingénieurs a tenu, vendredi 5 décembre, une conférence de presse dans un hôtel de Tunis pour présenter son programme de travail et revenir sur le différend avec l’ex-bureau provisoire qui estime qu’il a été évincé illégalement et qui a appelé à ne pas reconnaître ce bureau fraîchement élu.
Cette conférence a vu la présence d’Oussama Kheriji, nouveau président du conseil, qui était accompagné de plusieurs membres du nouveau bureau dont Lotfi Bousaid (vice-président), Abdessattar Housni (secrétaire général), Farida Joumade Mansouri (secrétaire général adjoint), Mohamed Babba (trésorier).
Le nouveau président de l’OIT, Oussama Kheriji, a d’abord rappelé que la 11ème Assemblée générale ordinaire de la commission des grands électeurs de l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens (OIT) s’est tenue le samedi 29 novembre 2014, suite à l’invitation faite par le comité provisoire pour élire le nouveau conseil.
Il a ajouté que l’appel pour ces élections a eu lieu quatre années environ après la réunion plénière de la commission extraordinaire des grands électeurs tenue le 27 janvier 2011 suite à la démission de la plupart des membres du conseil.
Il a rappelé que cette plénière tenue à l’aube de la révolution a abouti, à l’époque, à la désignation d’un comité provisoire de l’OIT composé de 12 membres présidé par Mongy Miled.
Ce comité a été chargé de diriger les affaires courantes de l’OIT, de le restructurer et de superviser le renouvellement des différents comités régionaux et sectoriels, de la commission des grands électeurs et par la suite du conseil de l’ordre.
Oussama Kheriji a précisé, d’un autre côté, que l’assemblée générale du samedi 29 novembre 2014 a été suivie par 81 membres parmi les 90 de la commission des grands électeurs et qu’elle a porté sur la présentation des rapports moral et financier du comité provisoire durant les années 2011, 2012 et 2013, ainsi que sur l’élection du nouveau bureau du conseil de l’Ordre.
Il a rapporté que les rapports présentés n’ont pas été approuvés par la majorité des grands électeurs et qu’un grand nombre de grands électeurs présents ont appelé le président de la séance (qui est le président du comité provisoire) de procéder au vote pour l’adoption d’une proposition visant à modifier l'ordre du jour afin d’élire 20 membres du conseil (et non 10 comme le stipulait l’invitation). « Mais cet appel a été refusé catégoriquement par le président qui a suspendu la séance. » a-t-il ajouté.
Selon la même source : « Le président sortant a été vite rejoint par d’autres membres du comité provisoire qui ont refusé d’élire les 20 membres du conseil. Bien que la commission des grands électeurs, qui demeure l’autorité suprême pour élire le conseil de l’Ordre, ait approuvé cette proposition du fait que les membres du comité provisoire n’ont pas été élus et ne peuvent donc pas aspirer demeurer au conseil de l’Ordre sans participer aux élections. »
Il a été indiqué lors de la conférence de presse de ce vendredi que la commission des grands électeurs (les 77 présents) a décidé de continuer la séance de travail et a voté à l’unanimité pour que l’ingénieur « Moncef Zaouali » assure la présidence de la séance.
Un comité a été désigné pour assurer et superviser l’élection du nouveau conseil de l’Ordre pour lequel se sont présentés 27 ingénieurs parmi les grands électeurs présents.
Ces élections ont permis à Oussama Kheriji d’accéder au poste de président. Il sera épaulé principalement par Lotfi Bousaid en tant que vice-président, Abdessattar Housni en tant que secrétaire général et Mohamed Babba en tant que trésorier.
Bien que dans le camp du bureau sortant, ces élections n’aient pas été reconnues, comme l’atteste le communiqué dans lequel il a indiqué que ces élections sont illégales, appelant à ne pas reconnaître ceux qui se présentent comme étant le nouveau bureau, Oussama Kheriji a considéré que ces élections sont légales puisqu’elles se sont déroulées sous l’autorité de la commission des grands électeurs, qui demeure la plus haute autorité.
Kheriji a indiqué que le nouveau bureau directeur a essayé de récupérer les clefs du local et les pièces comptables de l’OIT, mais Miled a refusé de les remettre. Ce qui les a obligés à tenter de les récupérer à travers un huissier notaire et à intenter un procès dans ce sens.
De son côté, Lotfi Boussaid, vice-président du conseil, n’a pas voulu s’attarder sur ce diffrend préférant parler de la situation des ingénieurs tunisiens, à savoir, 7000 diplômés en 2014, taux de chômage qui augmente de 10% à 16%, 24 écoles privées contre 23 écoles étatiques…
Les membres du conseil présents ont affirmé qu’ils sont conscients que l’ingénieur est la dynamo du développement et que pour cela, ils sollicitent les jeunes ingénieurs à prendre l’initiative et contribuer dans les travaux de l’ordre de leur secteur.
Zahreddine Berhima