Plusieurs pays de l'UE suspendent les demandes d'asile des réfugiés syriens

Plusieurs pays de l'UE suspendent les demandes d'asile des réfugiés syriens

Quelques heures à peine après la chute de Bachar Al-Assad, plusieurs pays européens comme la Norvège, le Danemark, la Suède ou encore l’Autriche ont décidé de suspendre les demandes d’asile des réfugiés syriens.

L'Allemagne, qui accueille la plus importante diaspora syrienne de l’Union européenne, avec près d’un million de personnes, a également pris cette décision, qui divise la classe politique.

"Il faut partir du principe que les rebelles ont des liens étroits avec l'Afghanistan, avec les talibans. Ce n'est pas un bon présage. Cela signifie qu'aujourd'hui, à ce stade, il est absolument trop tôt pour prédire si cela signifie que davantage de personnes retourneront en Syrie ou si davantage de personnes viendront chez nous", a réagi Johann Wadephul, député du Bundestag et membre de la CDU.

"Pour être honnête, je suis choquée qu'à peine quelques heures après la chute de ce régime de bouchers à Damas, des gens en Allemagne spéculent ou appellent directement à ce que nous parlions d'expulsions maintenant. Je pense que c'est plus que cynique et, pour être honnête, populiste. Et cela ne tient pas compte de la vie de nombreux germano-syriens et de personnes originaires de cette région", s'inquiète Lamya Kaddor, députée du Bundestag, membre du parti Les Verts.

Les autorités autrichiennes veulent même aller plus loin et ont annoncé suspendre le regroupement familial et préparer un "programme d’expulsion". Le cas des Syriens qui ont déjà obtenu le droit d’asile va également être réexaminé.

La France, elle aussi, dit envisager de suspendre les dossiers d’asile en cours de ressortissants syriens.

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