Tunisie: journée d'informaion sur les études au Canada

Sous la thématique : « études au Canada : bilan et perspectives », l'Association d'amitié Tunisie-Canada a

organisé, récemment, à la maison de l’Exportateur, une journée d’information au profit des nouveaux bacheliers et autres étudiants désirant suivre un cursus universitaire en Amérique du Nord.

Ont pris part à cette manifestation, nombre de responsables et de figures importantes chargées des relations Tuniso-canadiennes avec notamment, l’ambassadeur du Canada en Tunisie et MM. Faouzi Elloumi, Moncef Zouari et Ahmed Chayeb, respectivement, président du groupe parlementaire tuniso-canadien, président de la chambre de commerce tuniso-canadienne et président de l’Association d’amitié Tunisie-Canada.

Ces derniers ont, à tour de rôle, passé en revue, à travers de brèves interventions, les perspectives offertes par un éventuel cursus universitaire au Canada pour un jeune bachelier voire étudiant tunisien.

Ses perspectives ont été décryptées différemment selon les intervenants.
Elles ont d’abord fait l’objet d’une rétrospective dressée par Mme Zeineb Mamlouk Ben Ammar, membre de ladite association et chargée des relations universitaires entre les deux pays, qui a fait savoir que le Canada constitue, depuis plusieurs décennies déjà, une destination privilégiée aux yeux d’une importante communauté estudiantine tunisienne (bacheliers et maîtrisards) avec un atout majeur, celui de la langue vu que la majeure partie des cours est dispensée en langue française et ce même pour certains modules propres aux universités anglophones.  

Au passage, Mme Ben Ammar n’omet pas de faire mention des trois principales contraintes que représente, néanmoins, le séjour estudiantin au canada, à savoir ; la distance, le climat et les frais d’inscription excessivement chers.

Toutefois, l’intervenante évoque des avantages attrayants tels le taux de réussite fort important dans les universités canadiennes grâce notamment à un programme à crédits où il n’y a pas de « semestrialisation » et où l’on peut s’inscrire à deux voire trois modules permettant ainsi à l’étudiant d’aller à son rythme avec la garantie de voir tout le monde à même de réussir à la fin du cycle à condition d’avoir bien sûr totaliser un certain nombre de crédits requis.

De son côté, M. Ahmed Chayeb, président de l’association, a spécifié que le renforcement des compétences tunisiennes par le biais d’une inscription à un cursus universitaire au Canada entre, avant tout, dans le cadre d’une programme de promotion de projets économiques tuniso-canadiens en Tunisie.

Et d’indiquer que les étudiants d’aujourd’hui sont autant de futurs promoteurs.
C’est pourquoi, préconise-t-il, il est primordial de mettre les jalons d’une action commune et durable dans un domaine aussi noble que stratégique que celui de la promotion des ressources humaines.

D’où également et toujours selon le même orateur, l’importance d’établir une feuille de route dans les domaines universitaire et scientifique à travers notamment un échange de vues critiques et une évaluation de tous les aspects relatives aux modalités et démarches d’accès au Canada pour un étudiant.

M. Chayeb lance, par ailleurs, un appel pour développer des partenariats agissants dans les domaines universitaire et scientifique avec les pays développés à l’instar du Canada, ce qui, de son avis cadre parfaitement avec les orientations nationales et les efforts consentis dans ce sens.

Pour sa part, l’ambassadeur du Canada en Tunisie s’est associé au président de l’association d’amitié Tunisie-Canada pour saluer l’intérêt constant accordé en Tunisie pour la promotion et l’élévation du niveau de la formation adressée à ses compétences, en indiquant par la même occasion que près de deux mille étudiants tunisiens suivent chaque année un cursus universitaires auprès des institutions universitaires canadiennes et sont donc, à ses dires : « en train de parfaire leurs formations pour contribuer par la suite au développement économique de leur pays ».

« L’engouement tunisien pour l’éducation post secondaire au Canada est aujourd’hui de plus en plus avéré », a conclu l’ambassadeur.

Un engagement à conforter

Intervenant à l’ouverture des travaux de la journée d’information sur : « les études au Canada : bilan et perspectives », M. Béchir Tekkari, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a de prime abord souligné l’intérêt que le président de la République porte à l’investissement dans l’éducation et la recherche scientifique, en indiquant que l’Etat dédie chaque année près de 16,25% de son budget et 5,07% de son PIB aux secteurs de l’éducation, de la formation et de l’enseignement supérieur.

Et d’expliquer que l’une des conséquences en est que 38% des jeunes tunisiens âgés entre 19 et 24 ans sont inscrits à l’université dont près de 60 % d’entre eux sont des jeunes filles, sachant que les diplômés du supérieur sont de l’ordre de 65 mille chaque année.

Dans son nouveau programme pour le quinquennat 2009-2014, ajoute le ministre, le chef de l’Etat à décidé d’élever le financement de la recherche scientifique de 1,25% à 1,5% du PIB.

Ceci atteste du fait que la Tunisie entend conforter son engagement pour la formation, la recherche et l’innovation afin de consolider sa position de pays émergent, améliorer ses indicateurs et se rapprocher du peloton des pays développés.

Revenant à la manifestation, le ministre a qualifié l’actuelle rencontre de véritable tradition qui témoigne de l’excellence et de l’exemplarité des relations qui unissent la Tunisie et le Canada et de leur volonté commune et continue de les diversifier et de les renforcer.

« La coopération avec le Canada est pour la Tunisie d’un intérêt particulier : il y a d’abord la langue française qui facilite la communication et les échanges, mais il y a également le Canada anglophone qui interpelle et avec lequel la Tunisie souhaiterait établir de solides liens de coopération », a déclaré M. Béchir Tekkari, pour ajouter que la journée d’information se déroule sous les meilleurs auspices puisque le monde entier fête en cette année 2010 par décision de l’ONU et en adoption de l’initiative du président Ben Ali, l’année internationale de la jeunesse.

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