UGTT : non catégorique à tout retard ou annulation des majorations salariales
Le bureau exécutif de l’UGTT a annoncé son "refus catégorique" pour tout retard ou annulation des augmentations salariales qui ont fait l’objet d’accord et exige du gouvernement de les appliquer selon les termes convenus, notant qu’il considérera tout retour en arrière comme une atteinte au sérieux des négociations, une menace à la paix sociale et un abandon de l’accord de Carthage que le gouvernement s’est engagé à appliquer.
Dans un communiqué, signé Houcine Abbassi et dont le ton est particulièrement ferme, la centrale syndicale entend ainsi « mettre fin à toute controverse » à ce sujet suite aux différentes déclarations s’agissant des solutions que le gouvernement préconise pour le règlement de la crise des finances publiques ainsi qu’au blocage des négociations des majorations salariales dans le secteur privé au titre des années 2016 et 2017.
Pour l’UGTT, le partage des charges, selon la capacité de chacun, est important. Or, les salariés remplissent leurs obligations envers l’Etat directement : ils portent ce fardeau depuis des décennies et on ne peut pas les submerger par un surcroit d’impôts, alors que leur pouvoir d’achat a baissé et les prestations sociales qui leur sont servies (logement, transport, éducation, santé, etc.) sont en nette détérioration, ce qui les oblige à supporter des charges supplémentaires.
La centrale syndicale appelle à une équité fiscale basée sur la justice et la dissuasion de la fraude fiscale, tout en prenant en considération les personnes à faible revenu. Elle fait remarquer que la première version du projet de la Loi de finances 2017, prend, certes, en compte les catégories les plus vulnérables, mais alourdit la charge sur les catégories moyennes tout en l’allégeant sur celles plus aisées.
Elle appelle, donc, le gouvernement à accélérer l’application de ce qu’elle a annoncé comme objectifs visant la lutte contre l’évasion fiscale, le recouvrement des dettes de l’Etat et tout ce qui a été annoncé dans l’accord de Carthage, notamment en mettant en place le cadre légal nécessaire. L’UGTT réclame de nouveau l’audit des finances publiques et la publication du rapport qui en sera issu. Il appelle le gouvernement à accélérer la révision des salaires minimums garantis et de jouer son rôle d’intermédiaire pour les négociations des augmentations dans le secteur privé au titre de 2016 et 2017.
Votre commentaire