Aggravation de 26% du déficit énergétique en janvier 2024
Le déficit de la balance commerciale énergétique s’est aggravé de 26% en janvier 2024 pour atteindre 1011 millions de dinars (MDT), selon le rapport mensuel sur la conjoncture énergétique publié par l’Observatoire National de l’Energie et des Mines.
Ainsi, les exportations des produits énergétiques ont affiché une hausse en valeur de 44% en janvier 2024 pour se situer à 279 MDT. De même, la valeur des importations des produits pétroliers a augmenté de 30% pour s'établir à 1290 MDT.
En effet, les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs à savoir : les quantités échangées, le taux de change dollar/dinar ($/DT) et les cours du Brent, qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers. D'ailleurs, les cours du Brent ont baissé de 2$/baril en janvier 2024.
Au cours de la même période, le Dinar tunisien s’est maintenu au même niveau par rapport au Dollar américain, principale devise d’échange des produits énergétiques en comparaison avec la même période de l’année précédente.
En outre, le même rapport a démontré que la production nationale de pétrole brut n’a pas dépassé les 124 kilotonnes (kt) en janvier 2024, soit une baisse de 10% par an. Cette baisse a touché la plupart des principaux champs, à savoir Gherib (-41%), Miskar (-30%), Halk el Manzel (-28%), Ashtart (-16%), Hasdrubal (-12%), El borma (-10%) et Fanig/Bag/Tarfa (-10%).
Néanmoins, d’autres champs ont enregistré une amélioration de production, tels que Adem (+3%) et Hajeb/Guebiba (+2%).
De ce fait, la moyenne journalière de la production de pétrole est passée de 34,6 mille barils/jour en janvier 2023 à 31,3 mille barils/jour en janvier 2024.
Quant aux ressources en gaz naturel (production nationale et forfait fiscal), elles ont atteint 175 ktep en janvier 2024, soit une baisse de 16% sur un an.
En fait, la production du gaz commercial sec a diminué de 25%, et la redevance sur le passage du gaz algérien a enregistré une hausse de 4% à 65 ktep en janvier 2024.
Par ailleurs, le forfait fiscal sur le passage du gaz algérien a régressé significativement durant le premier semestre de 2020. Rappelant que la pandémie, qui a touché l’Europe et notamment l’Italie, a impacté fortement la demande de l’énergie et par conséquent la quantité de gaz qui transite de l’Algérie vers l’Italie à travers la Tunisie. En revanche, une amélioration a été observée à partir du mois juillet 2020 et qui a continué durant les années 2021, 2022 et 2023.
De ce fait, la répartition de la redevance totale entre la redevance cédée à la STEG et la redevance exportée montre que 92% sont cédées à la STEG.
S'agissant des importations du gaz naturel, les achats du gaz algérien ont diminué de 4% en janvier 2024, pour s'établir à 203 ktep. Idem pour l’approvisionnement national en gaz naturel qui a baissé de 12 %pour se situer à 373 ktep.
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