BCE multiplie les piques contre le Chef du gouvernement

BCE multiplie les piques contre le Chef du gouvernement

 

S’adressant aux présents à l’inauguration de l’exposition « Instant tunisien » organisée au Musée du Bardo à l’occasion de la commémoration du 8ème anniversaire de la Révolution, le président Béji Caïd Essebsi a multiplié les piques acérées contre le Chef du gouvernement Youssef Chahed sans jamais le citer.

Ainsi, il a déclaré qu’il a entendu parler d’un parti du gouvernement en allusion au projet politique en cours de mise en œuvre et dont Youssef Chahed serait le leader, il a estimé qu’il s’agit d’un recul du processus démocratique du pays.

« Aujourd’hui, je constate que certains sont préoccupés par d’autres choses. On parle de la création d’un nouveau parti, celui du gouvernement. C’est un recul pour la démarche démocratique, qui n’est toujours pas à l’abri. Ceci dit, on ne reproche à personne de vouloir créer un nouveau et j’espère que les initiateurs de ce projet n’ont pas tort », a déclaré Caïd Essebsi.

En prenant pour référence l’année 2016 quant à la détérioration du pouvoir d’achat, c’est aussi le Chef du gouvernement qui est visé, puisqu'il a été nommé à ses fonctions en août de cette année.

« En 2016, le taux de l’inflation était de 4,6%, il a été de 6,9% en 2017 et 7,5% en 2018 » a précisé le Chef de l’Etat en ajoutant celui qui possède un dinar en 2016, cela ne vaut plus rien aujourd’hui ».

Mais c’est la menace de la grève générale dans la fonction publique qui est pour lui porteuse de tous les dangers. Il a rappelé à cet égard la grève générale déclenchée le 26 janvier 1978 qui s’est soldée par des morts, des emprisonnements et une grave atteinte de l’unité nationale, ce qui a nécessité des dizaines d’années pour cicatriser les blessures, a-t-il dit.

Il a appelé à ce que des solutions soient trouvées pour que cette grève générale soit évitée. « Il reste trois jours, j’espère qu’on va profiter de ce délai pour arriver à un accord » a-t-il déclaré.

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