Le pétrole termine en légère hausse
Le pétrole a terminé en légère hausse vendredi à l'issue d'une séance hésitante, les investisseurs gardant un oeil sur la situation dans le nord de l'Irak secoué par des tensions entre Bagdad et les combattants kurdes.
Le baril de light sweet crude pour livraison en novembre a gagné 18 cents pour clôturer à 51,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a fini à 57,75 dollars, en hausse de 52 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Après près d'une semaine de tensions, les forces irakiennes ont repris vendredi aux combattants kurdes la dernière zone qu'ils contrôlaient dans la province de Kirkouk, riche en pétrole. Depuis le début de la semaine, elles ont aussi évincé les forces kurdes des provinces de Ninive (nord) et de Diyala (est).
Les marchés, après avoir fait grimper les cours en début de semaine par crainte de perturbations majeures, avaient été rassérénés jeudi par une déclaration jeudi du gouvernement du Kurdistan irakien se disant favorable à un dialogue avec le pouvoir central.
"On pensait que toute interruption de production de pétrole serait temporaire mais nous voilà à vendredi et la situation n'est pas revenue à la normale", a remarqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates. Le géant pétrolier américain Chevron a notamment annoncé vendredi suspendre "temporairement" ses opérations au Kurdistan irakien. Quand la production aura repris normalement, les six champs pétroliers repris aux peshmergas dans la province de Kirkouk fourniront 340.000 barils par jour.
"Cependant, les tensions pourraient remonter, alors que (le géant russe du pétrole, NDLR) Rosneft a signé un contrat avec les Kurdes malgré les menaces de Bagdad. Le flux de brut qui va de Kirkouk à Ceyhan (en Turquie) restait également limité, même si une activité normale est attendue ce week-end", a souligné Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Votre commentaire