Lettre manuscrite d'al-Sissi à Saied

Lettre manuscrite d'al-Sissi à Saied

Le Président de la République, Kais Saïed, a reçu, vendredi, au Palais de Carthage, le ministre égyptien des Affaires étrangères, de l'Immigration et des Expatriés égyptiens, Badr Abdel Ati, en sa qualité d'envoyé spécial porteur d'un lettre manuscrite adressée au chef de l'Etat par son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

Cité dans un communiqué de la présidence, le chef de l'Etat a mis en valeur les liens historiques solides et bien ancrées entre les deux pays, réitérant l'engagement de la Tunisie à consolider davantage ces relations fraternelles sincères, fondées sur la ferme conviction en l'unité de destin et la conscience profonde de la nécessité de raffermir davantage la tradition de coordination et de concertation entre les dirigeants des deux pays au service du bien et des intérêts communs des deux peuples frères.

Lors de cette entrevue, le président Saïed a saisi l'occasion pour appeler à la nécessité de poursuivre l'action en vue développer la coopération bilatérale tuniso-égyptienne dans plusieurs domaines, citant en exemple, l'économie, le commerce, les énergies renouvelables et la culture, en prévision de la tenue de la Haute commission mixte tuniso-égyptienne.

Evoquant la question palestinienne, le président Saïed a réitéré la position ferme de la Tunisie à l'égard du droit des Palestiniens ainsi que son rejet catégorique des tentatives de déplacement du peuple palestinien.

Il a également fait part de la vive indignation de la Tunisie à l'endroit des crimes et atrocités commis par l'entité sioniste au vu et au su de tout le monde, soulignant que la Tunisie se tient toujours aux côtés du combat du peuple palestinien en faveur du recouvrement de ses pleins droits et son aspiration à établir son Etat indépendant sur toute le territoire de la Palestine avec pour capitale la ville-sainte d'Al Qods.

La rencontre a été également l'occasion de débattre de nombre de dossiers liés à la situation sur la scène régionale et internationale et de passer en revue les questions d'intérêt commun à la lumière des mutations rapides qui connaît le monde.

Pour sa part, le ministre égyptien des Affaires étrangères a déclaré à l'issue de l'entretien, selon une vidéo publiée par la présidence de la République, que son entretien avec le chef de l'Etat a été l'occasion de mettre l'accent sur la nécessité de promouvoir les relations de coopération étroite entre les deux pays et de les développer davantage vers des horizons plus larges de manière à répondre aux aspirations des deux peuples frères.

Il a en outre fait part de l'estime et de la considération que voue le président Sissi à son homologue tunisien pour ses « positions nationalistes et panarabes » sur les défis et les risques auxquels est confrontée la nation arabe, dont notamment, sa position ferme et de principe au sujet de la juste cause palestinienne.

Dans ce contexte, il a souligné qu'il a tenu informé le chef de l'Etat des efforts soutenus et incessants de l'Egypte avec le frères qataris pour accélérer la conclusion d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et le retour à l'accord du 19 janvier 2025.

Il a également passé en revue les efforts déployés par l'Egypte en vue de mettre en œuvre le plan arabo-islamique approuvé par le Sommet extraordinaire du Caire le 4 mars sur la reconstruction dans la bande de Gaza, réaffirmant à ce propos la disposition de l'Egypte à organiser la Conférence internationale du Caire sur le redressement rapide et la reconstruction dans la bande de Gaza.

Le responsable égyptien a déclaré avoir évoqué avec le chef de l'Etat les préparatifs engagés en prévision de la tenue de la haute commission mixte entre les deux pays au niveau des deux chefs du gouvernement qui aura lieu cette année.

Cette réunion se penchera, a-t-il dit, sur l'examen des moyens permettant de booster les relations économiques commerciales et d'investissement, tout comme elle sera une occasion d'échanger les vues sur les questions arabes, régionales et africaines qui préoccupent les deux pays.

Il a, dans ce contexte, relevé la convergence des vues entre les dirigeants des deux pays autour de la crise libyenne et la nécessité d'activer les mécanismes de consultation entre les pays voisins de la Libye, en plus de la situation au Soudan, en Syrie, au Yémen et au Liban.

TAP

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