Nominations-UE :Une proche d’Angela Merkel présidente de la Commission, Christine Lagarde à la tête de la BCE .
La ministre de la Défense allemande depuis 2013 et figure de l'aile modérée de la CDU, Ursula von der Leyen, sera la première femme à diriger la Commission Européenne. Sa candidature, proposée par Emmanuel Macron, a reçu mardi l'aval des chefs d'Etat et de gouvernement de l’UE. Elle succèdera au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
La chancelière allemande, Angela Merkel a finalement réussi à placer une compatriote, et même une de ses proches, à la présidence de la Commission européenne. A 60 ans, Ursula von der Leyen va devenir la première femme à prendre la tête de «l’exécutif européen».
Membre de la CDU, elle est ministre de la Défense depuis 2013, après un passage à la tête du ministère de la Famille, puis du Travail et des Affaires sociales. Ursula vont der Leyen est d’ailleurs la seule ministre allemande en exercice depuis 2005, date d’arrivée au pouvoir d’Angela Merkel.
Elle n’a pourtant jamais hésité à afficher des positions en contradiction avec celles de la chancelière, comme l’instauration d’un salaire minimum interprofessionnel ou de quotas féminins pour les postes de direction, qui en ont fait une figure de l’aile modérée du parti. Après qu’elle a présenté, en 2010, sa candidature à la présidence allemande – un poste prestigieux mais essentiellement honorifique –, les commentateurs politiques en avaient même fait une dauphine potentielle d’Angela Merkel.
Parfaitement francophone, elle connaît bien Bruxelles après y avoir grandi, quand son père y était en poste, comme… commissaire européen, avant de devenir ministre-président de Basse-Saxe. Après des études de médecine et d’économie couronnées de succès, la fille de bonne famille se lance en politique pour suivre les traces de son père, figure du parti conservateur. En 2001, elle entre au Parlement de Basse-Saxe et grimpe vite les échelons en devenant ministre de la Famille du Land en 2003, tout en continuant à élever ses sept enfants.
Depuis son entrée au gouvernement fédéral, elle n’a pas hésité à se mettre scène dans les médias, en multipliant ses participations aux émissions de télé et en posant pour les photographes avec toute sa famille, poney et chèvre compris, devant la maison familiale.
Après avoir reçu l’accord les chefs d’Etat et de gouvernement, sa nomination doit désormais être validée par le Parlement dans la semaine du 15 juillet. Les Verts et les sociaux-démocrates se sont déjà élevés contre la candidature d’Ursula vont der Leyen, qui déroge au principe des têtes de liste, désignées par chaque parti avant les élections européennes pour être candidates au poste de président de la Commission.
Autres nominations aux fonctions de l’Union Européenne : À la tête du Conseil européen, l’actuel Premier ministre libéral belge Charles Michel, a été nommé. Quant au poste de super ministre des Affaires étrangères de l’Europe, il revient à l’Espagnol Josep Borrel, en charge de ce portefeuille dans son pays.
Enfin une autre femme, la Française Christine Lagarde, actuelle directrice générale du FMI sera nommée à la tête de la Banque Centrale Européenne (BCE).
Une parité parfaire, deux femmes et deux femmes pour les postes les plus prestigieux de l’Union Européenne.
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