Tunisie - Emploi: Mise en place d'une stratégie pour une meilleure intégration des jeunes
Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Hafedh Laâmouri, a indiqué que la baisse du chômage est circonstancielle considérant le problème du chômage comme structurel.
Au cours d’une rencontre de presse qui s’est tenue ce mercredi 3 septembre, le ministre a reconnu la régression des chiffres du chômage en atteignant ces derniers temps 15,2% dont 31,4% sont des diplômés de l’enseignement supérieur.
Les chiffres sont certes encourageants, mais ils restent toujours préoccupants nécessitant selon Hafedh Laamouri "la mise en place de solutions structurelles adéquates pour y faire face".
Ces solutions devraient également toucher le plan de développement, qui demeure incapable d'assurer l’emploi de plus de 605 mille chômeurs. Ceci passerait principalement par une grande réforme du système. Pour ce faire, un plan de réforme a été mis en place dont la période d’exécution est estimée à 5ans. Le coût de ce plan s’est élevé à 400MD.
Outre ce plan de réforme, 3 chèques ont été mis en place afin d’assurer une meilleure intégration des jeunes dans le marché de l'emploi. Le premier chèque concerne le "chèque emploi" visant les sociétés qui investissent dans les industries à forte valeur ajoutée. Dans ce cadre, il a signalé que le ministère de tutelle contribue à hauteur de 50% des salaires des jeunes qui vont être recrutés par ces sociétés. L’objectif étant d’assurer une meilleure intégration des jeunes tout en garantissant la création d’un grand nombre de postes d’emplois.
Un autre chèque concerne l’amélioration de l’employabilité visant à soutenir les chercheurs d’emplois de manière à acquérir les compétences nécessaires à l'intégration dans la vie active. Dans ce cadre, le chercheur bénéficie d’une formation selon les spécialités pour une période qui ne dépasse pas 12 mois avec une couverture sociale et une prime de 200dt pour les diplômés de l’enseignement supérieur et 100dt pour les autres niveaux. Il est à noter que le fond national de l’emploi assure le financement de cette formation.
Le dernier chèque touche la formation supplémentaire notamment dans les régions qui souffrent d'une pénurie au niveau de certaines spécialités. Le ministre a par ailleurs indiqué qu’une condition principale a été mise en place pour pouvoir bénéficier de l’un de ces 3 chèques. Il s’agit de l’engagement des sociétés ciblées à recruter ces jeunes à travers de contrat de travail.
Souha.M.