Douze pays créent un fonds de soutien financier à l’Autorité palestinienne

Douze pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Japon, l’Arabie saoudite et l’Espagne, ont annoncé vendredi 26 septembre 2025 la création d’une coalition destinée à soutenir financièrement l’Autorité palestinienne, alors qu’Israël continue de bloquer les recettes fiscales qui lui sont dues.
Dans un communiqué, le ministère espagnol des Affaires étrangères a indiqué que ce « mécanisme d’urgence pour la durabilité financière de l’Autorité palestinienne » a été mis en place en réponse à une crise budgétaire qualifiée d’« exceptionnelle et sans précédent ».
L’objectif affiché est de préserver la stabilité financière et la capacité de gouvernance de l’Autorité palestinienne, d’assurer la fourniture des services essentiels et de maintenir la sécurité — autant de conditions jugées indispensables à la stabilité régionale et à la préservation de la solution à deux États.
Le texte rappelle également les « contributions financières importantes » apportées par le passé, ainsi que les promesses d’un « soutien durable » de la part de cette coalition qui réunit aussi la Belgique, le Danemark, l’Islande, l’Irlande, la Norvège, la Slovénie et la Suisse.
170 millions de dollars promis
Selon le bureau du Premier ministre palestinien Mohammed Mustapha, les bailleurs de fonds se sont engagés à verser au moins 170 millions de dollars à l’Autorité palestinienne.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a précisé que Riyad contribuerait à hauteur de 90 millions de dollars, d’après les médias officiels.
Cette annonce intervient en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, où les dirigeants mondiaux sont réunis, dans un contexte marqué par de récents gestes diplomatiques en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien.
Jeudi, le président Mahmoud Abbas, s’exprimant par visioconférence devant l’Assemblée générale, a écarté toute participation future du Hamas au pouvoir.
L’Autorité palestinienne avait réclamé une enveloppe de 400 millions de dollars par mois pendant six mois, mais, selon le porte-parole du Premier ministre, Mohammed Abou Roub, il n’est pas encore certain que les fonds promis seront reconduits à terme.
(Agences)
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